Cette année, le Grand Prix de Monaco aura eu deux héros. Son vainqueur, bien sûr, mais aussi son sans grade qui a subi l’injustice d’un puissant. Voilà les ingrédients explosifs d’un scénario romantique qui ne peut que s’exacerber encore dans le contexte d’une Principauté carburant à l’eau de rose. Mais c’est plutôt celle qui a arrosé la piste qui a fait du pilote Force India l’attraction fatale du jour. Jusqu’au contact rédhibitoire à quelques trois tours du drapeau à damiers :
« C’est vraiment dommage, nous étions si proches » se lamente l’espoir allemand assommé par ce coup du sort. « Puis Kimi m’a percuté à l’arrière et a détruit toute ma course. C’était la meilleure course de toute ma carrière, c’est vraiment dommage. Je ne sais quoi dire de plus. Je suis si déçu. »
Remonté de sa dix huitième position sur la grille, Adrian pointait en effet quatrième au moment où la course se relançait de sa seconde neutralisation. De la bel ouvrage qui a totalement éclipsé un binôme Fisichella plus capé puisque fêtant pour l’occasion son 200ème départ. Et qui ne verra pas l’arrivée.
Ceci dit, la perf de Sutil n’est pas un accident. On rappellera que l’an passé, avec la Spyker, il avait réussi le meilleur chrono d’une séance libre arrosée. Et que Samedi matin, toujours sur une piste piégeuse, il pointait huitième.
« Je savais que dans cette course, on avait une chance. J’aime ces conditions ici et dès le départ, j’ai pu doubler des voitures. J’ai d’abord roulé à ma main pour ne pas sortir ou toucher quoi que ce soit, puis quand l’horizon s’est dégagé, j’ai vraiment attaqué. J’ai fait des meilleurs temps en course, j’étais vraiment bien. C’est vraiment très difficile de voir tout mon travail ainsi saccagé si près du but. » Ce soir, Sutil était inconsolable.
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