C'est à croire que les temps sont durs pour tout le monde. Le pouvoir d'achat rogné à chaque instant, les lendemains qui déchantent et les fins de mois qui n'en finissent jamais, ce ne serait pas que pour nous, citoyens lambdas jouets de flux qui nous échappent mais qui nous habillent en dégât collatéral de pied en cap. Non, le joug des dépenses exponentielles obligatoires peut aussi reposer sur des épaules a priori privilégiées. Jusqu'à l'insupportable. Ainsi en est il aujourd'hui en Formule 1.
Ce sont les nouveaux tarifs de la Super Licence sortis par la FIA qui provoquent l'ire de ceux qui en ont besoin pour travailler, soit les pilotes. Une augmentation de huit points qui a du mal à passer dans des rangs qui se verraient bien goûter aux délices du mouvement social. Une grève des pilotes, voilà qui ne manquerait pas de sel. Mais qui ne relèverait pas du tout de la science fiction, la chose étant sérieusement envisagée pour le prochain Grand Prix de Grande Bretagne.
Les négociations ont dont été ouvertes entre un Mosley reconduit mais décrédibilisé et le GPDA qui ne rassemble pas tous les pilotes, certaines vedettes du paddock ayant décliné l'opportunité d'en être. Des partenaires sociaux à la représentativité donc discutables, mais sur une question de gros sous, on peut penser que les parties en cause retrouveront vite leur légitimité.
Le prix du précieux sésame est passé de 1 500 euros à 10 000 en tarif de base, tandis que la valeur du point marqué est à présent affiché à 2 000 euros, contre 250 auparavant. Un coup de matraque que Max Mosley justifie par un besoin de moyens dans le domaine de la sécurité. C'est bien connu, l'enfer est pavé de bonnes intentions.
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