Le volet fédéral de la « Spy Story » vient de connaître son épilogue, laissant maintenant aux seuls juges le soin de démêler l'écheveau de cette sombre affaire. Un épilogue par ailleurs singulier puisque la rencontre entre la FIA et Nigel Stepney n'a fait qu'exacerber encore un peu plus le dialogue de sourd entre les deux parties, pour aboutir à un constat d'impuissance de la part d'une autorité sportive, qui, malgré tout, et peut être aussi par dépit, fait endosser de manière surréaliste à l'ex ingénieur le costume suranné de paria.
Ainsi, la FIA a d'abord précisé dans son communiqué final que Stepney avait reconnu la diffusion d'informations confidentielles de la Scuderia à McLaren. Ce que s'est dépêché de démentir ce dernier qui a profité de l'occasion pour confirmer qu'il sortira dès cette année un livre précis sur cette rocambolesque histoire.
Ensuite, la même fédération s'est résolue à constater qu'elle ne pouvait appliquer aucune sanction contre l'intéressé, puisqu'il n'était titulaire d'aucune licence. Il était temps, en effet, de le remarquer, et il a quand même fallu un bon moment à l'autorité sportive pour se rendre compte de l'évidence. Mais qu'à cela ne tienne, Stepney ne s'en sortira pas comme ça car la FIA met en garde ses ouailles en recommandant « aux titulaires d’une licence FIA de ne pas entretenir des relations professionnelles avec M. Stepney. Cette recommandation vaut jusqu’au 1er juillet 2009. »
Le temps de la lettre de cachet n'est finalement pas révolu. Et du côté de Aston Martin Gigawave, on ferait bien de réfléchir à deux fois avant de donner suite à un certain contrat d'embauche. Parce que eux, une licence, ils en ont certainement une. Enfin, il y aura quand même rédemption, et elle viendra avec l'été 2009. Si ça ce n'est pas une peine avec son quantum prononcée sous le manteau, ça y ressemble quand même beaucoup.
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