Formule 3 - Panciatici: Magny n'a pas trahi

Magny Cours n'a pas trahi notre espoir français qui s'impose progressivement comme le véritable patron du huppé championnat d'Espagne de Formule 3. Avec moins de moyens et malgré qu'il soit avec une Dallara de la saison passée, le sociétaire du Q8 Hache Team a encore fait étal de son talent et de son sang froid en prenant une seconde place lors de la première manche après des qualifications probantes où la pole lui a échappé de peu.

Lors de la seconde mi temps, Nelson est sagement resté hors des mauvais coups pour prendre des points précieux qui consolident sa place de leader de la catégorie, avant le rendez vous d'un tracé de Valence où les locaux ne voudront pas laisser plus avant ce Gaulois leur dicter la loi:

« Dés les premiers tours de roue sur le circuit de Magny Cours on a vu que nous étions compétitifs et que notre set-up de base fonctionnait très bien. » commence le bon fils de Jacques. « On a alors beaucoup travaillé sur les réglages aérodynamiques afin de trouver un bon équilibre, tout en gardant une pointe de vitesse élevée, même si à Magny-Cours l’on doit rouler chargé, ce qui avantage bien entendu les nouvelles Dallara 308. »

« Pour la séance de qualification je savais que j’avais une très bonne voiture, mais il me fallait absolument me ménager quelques tours clairs pour exploiter au mieux mes pneumatiques. Avec le premier train de pneus neufs j’ai obtenu le second temps à quelques millièmes de la première Dallara 308 sans trop « pousser », mais j’ai demandé à mon ingénieur une petite modification aérodynamique pour m’aider à chauffer un peu plus vite mes pneus avants."

"Dés le premier tour j’ai vu que ça fonctionnait bien et j’ai commencé à attaquer très fort. Malheureusement j’ai rencontré des problèmes de sélection de boite de vitesse alors que j’avais déjà amélioré mon premier secteur de presque 2 dixièmes de seconde, c’est le remake de Valencia Street avec le meilleur temps perdu pour un petit dixième! »

Second quand même, Nelson abordait la première course avec optimisme. Et pourtant, tout a bien failli basculer dans le mauvais sens dès l'entame des hostilités: « Pour la course 1 j’ai pris un très bon départ et je me suis collé sous l’aileron du premier pour l’attaquer rapidement. En arrivant dans la chicane j’ai été violemment « déventé » et je me suis retrouvé instantanément hors de la piste. »

« Cet avertissement sans frais m’a « obligé » à prendre l’option de laisser partir le premier et de me contenter de contenir le reste du peloton. » Puis la voiture de sécurité est entrée en lice:  «  Cela a réduit à zéro mon avance. Au restart je me suis surtout appliqué à garder mes distances sur le troisième, avant de passer la ligne d’arrivée à une deuxième place synonyme de victoire et des points qui vont avec, puisque le premier ne marquait pas de points. Excellent pour le championnat ! »

Avec un départ en grille inversée, la seconde manche s'est révélée tout autant mouvementée: « J’ai pris un de mes meilleurs départs de la saison pour me retrouver derrière le futur second de la course. Malheureusement un pilote m’a « écarté » de la bonne trajectoire et je me suis retrouvé enfermé avant le freinage de l’épingle d’Adélaïde. Bilan de l’opération : deux places de perdues !"

« J’ai passé toute la course sous l’aileron du pilote qui me précédait sans pouvoir l’attaquer alors que j’étais beaucoup plus vite que lui. J’ai pourtant essayé mais il m’a amené dans l’herbe et j’ai préféré prendre les points de la cinquième place dans l’optique du championnat plutôt que de risquer l’accrochage. »

Nelson a été récompensé de son abnégation en quittant la Nièvre plus que jamais leader de son championnat. Mais à Valence, ce sera encore une autre histoire: « Il va falloir maintenant enfoncer le clou et continuer à travailler encore plus fort sans jamais se relâcher, mais je sais que toute l’équipe fera le maximum pour ça, je suis vraiment confiant pour ce prochain rendez-vous. »