Comment ça marche ?
Rien de bien compliqué : comme tout véhicule électrique (VE), la Tesla Roadster fonctionne grâce à un moteur électrique, lequel est géré par une électronique qui transmet directement le couple aux roues et alimenté par des batteries qui stockent l’énergie. Le moteur équipant la Tesla est un moteur de type asynchrone (en un mot, rendement moyen mais faible prix). Il est alimenté par des batteries Lithium-ion (ou Li-ion), malheureusement encore de la taille d’une grosse malle. Si la densité énergétique (watt/heure disponible par kilo de batterie) des batteries actuellement sur le marché est assez variable -de 80 à 130 Wh/kg-, avec un peu plus de 120 Wh/kg, celles de la Tesla sont bien placées. Elles vont lui permettre une autonomie de plus de 300 km en conditions favorables.
Comment « fait-on le plein » ?
Pour recharger la Tesla, voiture équipée d’une grosse batterie, trois possibilités et trois durées : recharge lente (plein en 13 heures à partir d’une simple prise 220 volt avec un câble dédié), recharge accélérée (plein en 7h00) ou recharge rapide (plein en 3h30). Pour faire le plein à domicile, les options « recharge accélérée » et « recharge rapide » demanderont d’investir dans un câble de respectivement 32A (1.200 € HT) et 60A (2.400 € HT), et de faire poser une prise ad hoc par un électricien.
Si vous devez utiliser une borne de ville ou de parking, sachez-le, pour l’heure, elles sont encore peu nombreuses dans nos cités, qu’elles soient lentes, accélérées ou rapides.
En résumé, dans l’immédiat, si vous habitez en appartement, pour faire le plein, c’est pas gagné. Mais en 2015, 80.000 bornes devraient se trouver à votre disposition dans toute la France. Patience…
Est-elle écologique ?
Le bilan CO2 est clairement favorable. Les émissions de CO2 de la Tesla Roadster sont inférieures à 20 g/km, compte tenu du mix de production d’électricité en France (elles peuvent être sous les 2 g/km si l’électricité provient des centrales nucléaires, ou mieux des énergies renouvelables). En comparaison, la Lotus Elise SC 1.8 de 220 ch , voiture équivalente à moteur thermique, affiche 199 g/km « du réservoir à la roue », davantage si on inclut la production, le transport, le raffinage et la distribution (du puits à la roue). Il n’y a donc pas photo. Et ce, d’autant plus que la Tesla ne génère pas le moindre polluant majeur et que le retraitement des divers composants « la chimie de réincarnation des métaux » en langage de spécialiste, ne pose pas de difficultés insurmontables et est en constante amélioration.
Est-elle économique ?
Soyons clairs, la Tesla Roadster coûte cher, plus de 100.000 euros la version de base. Aussi, même à 2 centimes le kilomètre au lieu de 10 pour du sans-plomb, financièrement, c’est un mauvais choix. En revanche, au prix de la Lotus Elise SC (un peu plus de 50.000 € à la fin de sa commercialisation en décembre 2010), dont les performances sont comparables, pas d’hésitation.
J’achète, j’achète pas ?
Comme véhicule principal, je n’achète pas, pour d’évidentes raisons de prix (100.000 à 123.000 euros selon la version), d’autonomie (300 kilomètres) et d’habitabilité (2 places). Mais même si le plaisir de conduite est moindre qu’au volant d’une Lotus Elise, la Tesla Roadster sera peut-être un jour le troisième ou le quatrième véhicule de mon écurie. Lorsque j’aurai gagné des millions au loto !
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