Il y a une dizaine de jours, on apprenait qu'un oléoduc exploité par Shell en Mer du Nord présentait une fuite. Entre la survenue de l'accident, l'annonce et la prise de mesures, on estime que ce sont plus de 200 tonnes de pétrole, soit plus de 1300 barils, qui se sont ainsi écoulés. Face à la volonté des pétroliers de pousser encore plus loin leurs forages, Greenpeace s'inquiète.
Car les forages en Mer du Nord sont depuis toujours présentés par les pétroliers comme des références absolues en matière de sécurité. Selon Greenpeace, « ce risque a été considéré comme tellement minime que les compagnies pétrolières, BP notamment, ont décidé de ne pas le prendre en compte dans leurs projets ». De quoi inquiéter les défenseurs de la planète à l'heure où les pétroliers, Shell en tête, envisagent d'aller forer à la recherche de pétrole dans l'océan Arctique où se situeraient l'équivalent de 90 milliards de barils de pétrole. Mais si les forages en Mer du Nord, censés être ultra-sûrs, présentent aujourd'hui des défaillances, que se passera-t-il, se demande Greenpeace, si un accident survenait dans une région encore habitat d'oiseaux et de mammifères marins uniques au monde ?
L'association rappelle qu'il faudrait bien plus de temps pour réparer les dégâts dans une eau proche de la glace dans une région où les conditions climatiques rendraient les opérations de dépollution bien plus difficiles. « Les industriels sont incapables de garantir qu’une marée noire ne surviendra pas, et leurs plans d’intervention en cas de catastrophe restent largement inadaptés », estime-t-elle.
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