Il n'y a rien eu à faire contre la marée rouge, ce Dimanche à Hockenheim. La Scuderia a dominé son sujet de bout en bout, ne se laissant guère impressionner par le feu de paille Raikkonen durant les dix premiers tours. Le jeu des ravitaillements a remis les choses dans l'ordre, si bien que Schumacher et son ombre Massa ont évolué sur une autre planète.
L'Allemand signe ainsi à domicile son troisième succès consécutif de la saison, sa quatre vingt neuvième victoire et permet à Bridgestone de glaner son centième succès dans la discipline. Des Bridgestone qui ont aussi fait la démonstration de leur efficacité et qui piaffe d'impatience de refaire le coup à l'identique sur le tourniquet hongrois chauffé à blanc dès le week-end prochain.
Chez Renault, on est proche de l'abattement. Est-ce le handicap de s'être vu privés du système dit « Mass Dumper » ou est-ce un mauvais travail de fond sur l'osmose châssis-pneus, quoi qu'il en soit, la R26 a méthodiquement détruit ses gommes arrière et n'a rien pu faire contre la McLaren ni même contre la Honda transcendée de Button. Et encore, les hommes de Briatore auraient pu encore perdre un peu plus avant que le Cosworth d'un impeccable Webber ne rende l'âme à huit tours du but et qu'un Trulli revenu du fond de grille ne faiblisse dans les tous derniers tours.
Doublé Ferrari donc devant Raikkonen et Button, Alonso et Fisichella ne pointent qu'en cinquième et sixième position devant Trulli et Klien qui arrache le dernier point de la huitième place.
Au championnat, ça se resserre particulièrement. Alonso ne mène plus que pour onze points devant Schumi, alors que Massa avec cinquante points a passé Fisichella d'un point pour la troisième place.
En arrivant, l'Espagnol avait bien dit que la victoire vaudrait plus que dix points. Sa défaite n'en doit être que plus amère. Le championnat est totalement relancé, à six étapes du but.
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