La petite algarade entre Fernando Alonso et Felipe Massa lors de la pesée d'avant podium fait le tour de la planète. Les 2 hommes ont déjà eu quelques contentieux par le passé (l'an dernier par exemple où le brésilien avait accusé Alonso de l'avoir gêné en qualifs, ce qui lui avait valu une pénalité) et le dépassement plus que chaud entre les 2 hommes n'allait pas améliorer la relation. Pour Alonso, à la sortie de la voiture il n'y a aucun doute, le pilote Ferrari a tenté de le mettre dehors.
A l'arrivée dans la salle de pesée, Massa et Alonso se serre la main et l'espagnol lui glisse à l'oreille:
- ce genre de chose ne se fait pas.
Massa pas très heureux de ce sermon public réplique.
- De quoi tu parles ?
- FA: Ne fais pas le malin, tu le sais très bien. Tu m'as heurté intentionnellement. Tu m'as mis un coup de roue pour me mettre dehors.
- FP: Quoi ? tu crois que je l'ai fait exprès ?
- FA: Va dehors et regarde mon ponton.
- FM: Va chier. Tu gagnes et tu viens me dire ça. Tu gagnes et tu dis un truc pareil. Idiot
- FA: Ca ne se fait pas.
- FM: allez essaie d'apprendre.
- FA: c'est toi qui vas apprendre. Tout le monde a vu que tu m'as touché à 5 tours de la fin. Félicitations, Bravo
- FM: je conduis comme toi lors de ta corrida de Barcelone. Tu l'avais fait exprès là non ? Allez, apprends apprends.
Voilà la traduction approximative des sous-titres en portugais. Si quelqu'un comprend exactement, je suis preneur de précision.
Après le podium, Alonso s'excusera en évoquant le stress d'après-course:
"Pendant le podium, je me suis calmé et j'ai pris conscience que c'était la course qui veut ça. Maintenant je vais savourer ma victoire et oublier ce moment d'égarement. L'incident est clos, tout est réglé pour moi."
Massa qui acceptera les excuses de l'espagnol ajoutera quand même:
" je n'ai rien contre personne. Je fais ma course et je respecte les règles de ce sport. C'est tout. Tout était normal et je le referai s'il le faut. Si Alonso n'est pas content, ça n'est pas mon problème."
Cette agressivité d'après course plutôt compréhensible après un GP très éprouvant montre également que l'espagnol est sur la défensive en ce moment. Le manque d'effusions entre lui et Ron Dennis à la sortie de l'auto est également très symptomatique de la situation que vit actuellement l'espagnol.
La position naturelle de leader (face au rookie Hamilton) qu'il espérait en arrivant chez McLaren est restée un songe transformé en cauchemar lorsque l'anglais a commencé à gagner et à réveiller l'esprit patriotique d'une partie de son équipe. Alonso, obligé de partager ses réglages avec son équipier, a publiquement évoqué son malaise naissant chez les anglais et depuis les dernières affaires, ce ne sont pas les offres qu'il a certainement reçues et les déclarations de Todt ('pas d'Alonso chez Ferrari tant qu'il sera là') qui vont calmer l'ibère "vénère".
Tant mieux!
Maintenant, il faut croiser les doigts pour que les affaires extra-sportives ne viennent pas décapiter la saison la plus excitante qu'il nous a été donnée de voir depuis de très nombreuses années ! La tension n'ira qu'en s'accroissant et le gagnant sera celui qui saura vraisemblablement garder ses nerfs. Dans la voiture j'entends, parce qu'en dehors, ça reste indolore sur le chronomètre !!
Via F1-Live et ITV
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