L'entreprise Google n'a pas toujours obtenu les faveurs des défenseurs de l'environnement ; véritable usine à gaz (à effet de serre), le fonctionnement du célèbre moteur de recherche nécessite l'utilisation de beaucoup d'énergie et les dernières études en date, pourtant controversées, n'ont pas amélioré son image. Désireux de redorer son blason, Google a ainsi décidé d'investir dans les entreprises vertes ; récemment, c'est l'inventeur d'un mode de transport inédit qui a bénéficié de cette manne financière.


C'est à un dénommé Geoffrey Barnett, autrefois professeur d'anglais, que l'on doit la création du « Schweeb ». A l'époque installé à Tokyo, inspiré par cette ville qui grouille et ne s'arrête jamais, il a développé ce qu'il décrit comme étant un mélange entre un monorail et un vélo. Fixés à un rail suspendu, des capsules équipées de pédaliers permettent d'accueillir une personne qui, une fois allongée, peut se déplacer sans contrainte et atteindre si l'on en croit Barnett jusqu'à 80 kilomètres/ heure. Un mode de transport loin d'être réservé aux athlètes émérites ; Barnett rappelle en effet qu'un cycliste dépense 80% de son énergie à contrer la résistance de l'air. En plaçant les pieds du cycliste en avant, la résistance est diminuée de moitié et l'énergie déployée par les muscles est utilisée plus efficacement. Et si un utilisateur rencontre une capsule plus lente que lui, ce n'est pas un problème : les capsules peuvent s'imbriquer et les les voyageurs ont ainsi la possibilité d'unir leurs forces pour avancer plus rapidement.

« Lorsque je vivais à Tokyo, je prenais mon vélo pour aller travailler et le week-end je me rendais dans les montagnes à proximité de la ville. Tokyo, avec ces trains fréquents et ponctuels, ses hôtels capsule, sa densité de population élevée et ses distributeurs automatiques ont ouvert mon esprit à de nouvelles possibilités. Il m'est venu l'idée d'un réseau de monorail/vélo alors que je donnais un cours portant sur les solutions liées au transport. L'idée de pédaler au dessus des bouchons sur des rails multi niveaux me paraissait être la seule manière de permettre aux millions d'habitants de Tokyo de se déplacer rapidement et en toute sécurité à travers la ville. Elle avait l'avantage d'être respectueuse de l'environnement et d'offrir un entraînement physique. »

A l'heure actuelle, le projet n'a pu prendre forme qu'en Nouvelle-Zélande, dans un parc d'attractions, mais grâce à l'investissement de Google il devrait rapidement être testé grandeur nature en milieu urbain.