Si les projets de Magny-Cours et du Paul Ricard étaient d'un point de vue technique tout à fait acceptables (les 2 circuits sont aptes à recevoir la F1), le ministère des Sports voulait en savoir plus, notamment sur le montage financier et les contrats passés avec la société gérant les droits commerciaux de la F1. Elle avait à cette occasion rappelée que son ministère n'avait pas vocation à contribuer au financement direct de ce genre d'événement organisé par une société commerciale, ni d'en couvrir les pertes éventuelles. La synthèse finale après étude des dossiers vient d'être rendue publique et si la faisabilité technique des 2 projets est confirmée, il n'en va pas de même du montage financier.


D'une part, les hypothèses de recettes sont loin d'être garanties et ensuite, le prix à payer à la FOM n'est pas stabilisé puisqu'il dépend de la parité €/$ et qu'il peut donc évoluer dans le temps. Mais le point le plus délicat reste que les 2 dossiers reposent sur des recours à une aide de l'État


  • Pour Magny-Cours, le budget comprend une aide directe de 2 millions d'euros chaque année avec une demande de couverture du risque financier par l'État.
  • Pour le Paul Ricard, l'État est associé dans l'organisation de l'épreuve via le GIP créé pour l'occasion avec pour conséquence de le rendre solidaire en cas de déficit et ce alors que les recettes sont « non complètement assurées » selon le président de la FFSA.


Grand Prix de France F1 : la Ministre des Sports pointe des insuffisances sur les 2 projets

Par conséquent, la Ministre a expliqué qu'en l'état, les 2 projets n'étaient pas recevables car ils font tout deux appel aux ressources publiques. Elle a aussi rappelé qu'il appartenait à la FFSA de déposer ou non la candidature de ces projets à la FIA pour la saison prochaine et que les travaux en cours devaient se poursuivre pour garantir un retour pérenne de la F1 en France.


De son côté, Stéphane Clair, directeur du circuit Paul Ricard explique dans la Provence que cette synthèse du Ministre des Sports met d'office le projet de Magny-Cours hors jeu et que l'on se rapproche d'un retour de la F1 un an sur deux dans le Var à la mi-août, une date qui est encore libre au calendrier publié récemment (mais n'est ce pas à ce moment que la F1 est en « vacances » ?). Et lui de conclure en espérant à haute voix qu'un « extrêmement riche promoteur » se fasse connaître pour pouvoir organiser ce Grand Prix tous les ans.

Quant à Nicolas Deschaux, patron de la FFSA, il regrette que l'Etat qui soutient financièrement d'autres épreuves sportives n'en fassent pas de même avec le sport auto et la F1. Bref, les 2 projets sont à revoir et la F1 en France en 2013, c'est très compromis.