Karine Gavand, militante chez Greenpeace, a déclaré que "le président Jacques Chirac s'est décidé à soutenir l'objectif européen de porter la part des énergies renouvelables dans l'Union Européenne à 20% d'ici 2020 et surtout il a avalisé son caractère contraignant. Paris devrait officialiser sa position avant le conseil de printemps à la fin de la semaine. Nous avons demandé à Jacques Chirac de renoncer à considérer cet objectif comme indicatif." L'organisation reçue par le conseiller technique du président avec plusieurs autres ONG environnementalistes, dont les Amis de la Terre et la branche française du WWF, a interpelé le chef de l'Etat après l'opposition manifestée en février par le gouvernement français à un objectif qui aurait eu un caractère obligatoire. Selon Yannick Jadot, directeur des campagnes de Greenpeace, "le président Chirac a arbitré le dossier et la position officielle de la France sera de soutenir l'objectif des 20% d'énergies renouvelables en 2020. Nous le saluons mais ce sont des tentatives isolées du gouvernement français qui cherchait à imposer le nucléaire comme une solution propre et durable à l'effet de serre. La France produit 80% de son électricité grâce à l'énergie nucléaire que nous rejettons en vertu des risques qui lui sont attachés et aux problèmes aujourd'hui non résolus des déchets." Karin Gavand ajoute que "l'évolution de la position implique donc que Paris renonce à assimiler le nucléaire parmi les énergies renouvelables. En revanche, lorsqu'il s'agira de répartir entre les Etats membres l' objectif de 20% d'énergies renouvelables, qui n'est qu'une cible moyenne au niveau européen, il est vraisemblable que le gouvernement français voudra se faire attribuer un objectif inférieur à 20%." Les 27 Etats membres de l'Union européenne se réunissent en fin de semaine pour un sommet européen principalement dédié à la lutte contre le réchauffement climatique et à une politique énergétique. Ils doivent au cours de ce sommet s'engager à réduire les émissions de gaz à effet de serre de l'UE d'au moins 20% d'ici 2020 par rapport à 1990. Bruxelles s'est même déclaré prêt à aller jusqu'à 30% de réduction des émissions pour peu que d'autres grands pays lui emboîtent le pas.
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