La Fédération nationale des transports routiers (FNTR) met en avant que les réflexions lancées dans le cadre du Grenelle de l’environnement touchent aujourd’hui à leur fin : l’heure des choix et des décisions a sonné. Elle souligne que la Profession a souhaité contribuer à l’effort national et a fait des propositions courageuses et responsables : elle s’engage dans ce nouveau défi de réduction des émissions de CO2 avec la même volonté qui a permis d’obtenir des résultats positifs en matière de lutte contre les gaz polluants.
La FNTR propose ainsi une économie de plus de 12 millions de tonnes de CO2 par an ! Elle explique au préalable que la France s’est engagée résolument dans la mise en œuvre du protocole de Kyoto (1997) et s’est fixé des objectifs ambitieux dans la lutte contre le réchauffement climatique : diminuer ses émissions de CO2 (523 millions de tonnes en 2005) de 20% d’ici à 2020 et les diviser par 4 d’ici à 2050. Le transport routier de marchandises, pour sa part, s’est efforcé avec succès, depuis près de 20 ans, de maîtriser ses rejets de gaz polluants (diminution de 80% depuis 1990). Il doit aujourd’hui faire mieux et plus en réduisant sa consommation de carburant et ses émissions de CO2 (évaluées à 35 millions de tonnes par an, soit 6,7% seulement du total des émissions françaises), afin de contribuer à l’effort national et de répondre efficacement à l’urgence environnementale.
Ainsi, dans le cadre du « Grenelle de l’environnement », la Fédération Nationale des Transports Routiers (FNTR) avance ces propositions pour réduire la consommation de carburant :
- en limitant par étape la vitesse maximale autorisée à 80km/h doublée de l’interdiction de dépassement sur autoroute pour tous les poids lourds.
Economie escomptée : 1,5 millions de tonnes de CO2 par an,
- en favorisant le passage des poids lourds en flux libre aux barrières de péage. Economie escomptée : 1,35 millions de tonnes de CO2 par an,
- diminuer le nombre de poids lourds en circulation : par la généralisation de la norme européenne de 44 tonnes de PTRA (poids total roulant autorisé -
économie escomptée : 285 000 tonnes de CO2 par an) ; par le développement du transport combiné (économie escomptée : 1 million de tonnes de CO2 par an),
- développer l’utilisation de biocarburants (B30) dans le réseau dédié aux poids lourds. Economie escomptée : 6,2 millions de tonnes de CO2 par an,
- promouvoir le poids lourd propre : par l’instauration d’une éco-prime à l’achat de véhicules écologiquement performants (économie escomptée : 450 000 tonnes de CO2 par an) ; par le développement de la formation à la conduite écologique (économie escomptée : 1,5 millions de tonnes de CO2 par an),
- renforcer action et veille écologiques dans le secteur du transport routier grâce aux travaux de l’Observatoire de la Performance durable.
La FNTR conclut que ces propositions permettront au transport routier de réduire les quantités de CO2 qu’il produit d’un tiers et de participer à hauteur de 12,2 millions de tonnes par an aux efforts d’économies en CO2 exigés de notre pays (soit 10% de l’effort total de réduction de CO2 demandées à la France d’ici à 2020). La généralisation de l’utilisation du biocarburant B30 dans son réseau dédié permettra également au secteur du transport routier d’utiliser dans sa consommation d’énergie 30% d’énergie renouvelable, dépassant ainsi les objectifs de 20% fixés par l’Europe en la matière.
Source et photo : FNTR
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