Le silence de Bernie Ecclestone est définitivement du passé et le gourou financier de la F1 a réaffirmé sa position dans la guerre FIA/FOTA à laquelle on peut rajouter la FOM.

Alors que Ferrari a tenu à préciser noir sur blanc que son engagement à la saison 2010 ne pouvait en aucun cas être automatique, ni obligé par un quelconque contrat jugé caduque (la fin du conflit est donc encore loin), Bernie Ecclestone brandit à nouveau la menace d'actions en justice contre les constructeurs qui oseraient créer une série parallèle et abandonner la F1.

"S'ils essaient de monter leur propre série -mais je ne pense pas qu'ils en soient capables- ils auront de très gros problèmes. Si quelqu'un quitte l'un de nos partenaires contractuels, entreprises, télévisions... alors nous examinerons ça très sérieusement.

Cela pourrait être considéré comme une rupture de contrat et si c'était moi, je ne le ferais pas. Car il est hors de question que je laisse faire sans réagir. Chaque action en justice pourrait coûter des centaines de millions de £ aux constructeurs, qui sait exactement combien ?

Je ne suis pas sûr que les dirigeants de constructeurs comme Toyota ou BMW, qui cherchent déjà à réduire les coûts en F1, soient désireux de financer leur équipe dans un championnat qui ne soit pas celui de la F1 validé par la FIA. Monter sa propre série coûte énormément d'argent.

Aujourd'hui, nous fournissons sans frais les circuits sur lesquels ils roulent en affichant tous leurs sponsors, ils engrangent de l'argent et courent devant une énorme audience télé que je leur fournis grâce aux contrats que nous avons signé.

L'argent de ces contrats est reversé aux écuries qui le dépensent à leur guise. Cela risque d'être très différent lorsqu'ils auront à trouver les circuits, engager leurs propres personnels et commissaires de piste, trouver les chaînes de télévisions - alors que nous avons déjà les meilleures - et promouvoir cette nouvelle série.

C'est pareil pour les pilotes. Ils veulent gagner le championnat du monde de F1, certains d'entre eux courent ailleurs pour gagner plus d'argent et gagner d'autres titres qui ont beaucoup moins d'importance mais je ne pense pas qu'ils iront courir dans une série qui n'existe pas encore (et qui n'a aucune histoire).

Les équipes ont eu la possibilité de signer les accords Concorde 1998 qui les auraient protégés des changements de règlementation de Max Mosley mais ils ne l'ont pas saisie."

La position de Bernie Ecclestone est donc claire aujourd'hui. On sent qu'il regrette tout ça, qu'il n'est pas forcément en accord avec Max Mosley mais qu'il n'est pas prêt à laisser s'écrouler "gratuitement" ce qu'il a mis 30 ans à bâtir.

On est en pleine partie à trois. Parait que Mosley aime ça ....

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