Après les timides GT570 et GT600, HKS, légende de la préparation, frappe un grand coup avec la GT800 Racing Spec. On note l'approche japonaise bien différente de l'américaine : il ne s'agit pas de sortir le plus gros chiffre sur le banc ou le plus petit sur le quart de mille, mais d'aligner les tours de circuit pour obtenir un résultat à la fois homogène et fiable. Ainsi, sur le Fuji Speedway, la GT600, malgré sa puissance qui peut paraître modeste face à celles à quatre chiffres de ses homologues outre-Atlantique, a réalisé un temps d'1:48:94, soit mieux qu'une Porsche 911 GT2 ou une Ferrari F430.

Mais HKS ne s'est pas arrêté là avec maintenant la présentation de la GT800 Racing Spec. Contrairement aux deux premiers niveaux de préparation qui gardaient les turbos d'origine, la GT800 utilise des HKS GTII soufflant à 1,57 bar, privilégiant le couple à la puissance, selon l'adage « Horsepower sells car, torque wins race » et symétriques, pour faciliter l'intégration de celui de droite. Le résultat final, comme son nom l'indique presque, est de 804ch à 6 790tr/min, tandis que le couple s'établit à un très impressionnant 1019 Nm à 3 790tr/min. De quoi effectivement gagner la course, tout en tirant une caravane.

Les éléments internes du VQ38DETT ne peuvent encaisser une telle débauche de puissance et de couple supplémentaires. HKS le sait, parce qu'ils ont eux-mêmes poussé le moteur jusqu'à ses limites pour connaître exactement ce que les bielles pouvaient supporter. Pistons et bielles en H forgés réalisés sur mesure ont donc remplacés les éléments d'origine.

La GT570 comme la GT600 utilise la gestion électronique d'origine mais pour la GT800, HKS a préféré faire rentrer en scène son F-Con Vpro et F-Con iS pour contrôler allumage et richesse. Injecteurs en 860 cm3, pompe à essence et échangeur sont aussi des éléments maison.

On aurait aimé en savoir plus sur le travail effectué sur la boîte de vitesse ou le châssis, mais au final, les premiers tours de la GT800 à Fuji ont été chronométrés en à peine plus d'1:47. Retrouvez ci-dessous la vidéo de son développement ainsi que les impressions de Nobuteru Taniguchi, pilote HKS, sous-titrées en anglais.