2h00 du matin. La fin de soirée approche et un SMS arrive: "Faites gaffe en rentrant, il y a quelques voitures plantées sur la N104!"
Ça y est, 2 cm de neige, et on ne sait plus conduire en France ! Ah vraiment ma bonne dame, on est vraiment pas habitués au froid, ça c'est sûr !
Puis vient le moment de prendre le volant pour rentrer... En ville, aucun souci, les saleuses ont fait leur travail.
Puis on arrive sur une bretelle menant sur cette N104, et on commence à comprendre. L'adhérence est proche du zéro absolu. Une pluie très fine tombe, elle gèle aussitôt, transformant la chaussée en véritable patinoire.
En 4ème à 50 Km/h, on roule sur des œufs, et on corrige le moins possible la trajectoire. La voiture glisse de partout, impossible de faire 10 mètres sans perdre provisoirement le contrôle.
Rapidement, on voit plusieurs gyrophares oranges à l'horizon. Une Mondeo, perpendiculaire à la route, a perdu quasiment la moitié de son train avant.
Dans le fossé à gauche, une voiture est retournée, il semble que ce soit une 306. On roule au pas, et partout, on voit les mines abattues des conducteurs n'ayant pas compris ce qui leur est arrivé.
Les pompiers s'affairent, soignent, ramènent les blessés dans des brancards, l'accident a du être très violent.
Un kilomètre plus loin, les secours n'ont pas encore eu le temps d'arriver. Une Opel Corsa a terminé sa course dans le bas côté, sa conductrice est dehors, grelote sous son gilet fluo et crie dans son téléphone.
On comprend qu'elle a été prise dans une nouvelle vague de cartons, puisque ce ne sont pas moins de 5 nouvelles voitures qui iront certainement à la casse au vu des lourds dégâts occasionnés.
Les conditions sont de pire en pire. Moins de 2 Km plus loin, trois jeunes conductrices (un A était posé sur leurs Twingo, Clio et Fiesta respectives) sont hébétées. Le téléphone tourne à plein régime là encore. Pour les petites citadines, la semaine va commencer chez le carrossier !
Puis on croise enfin 2 voitures encore roulantes, et on comprend alors ce qui se passe...
Malgré les conditions, il semble que nous ayons du mal à comprendre l'utilité primordiale des distances de sécurité.
Bien sûr, on pourra critiquer les services publics sur leur efficacité... Mais est-ce que la moitié de ces accidents auraient lieu si nous étions responsables ?
Deux comportements très simples pourraient éviter cette vague d'accidents. Le premier: rallonger les distances de sécurité. Le second: chausser des pneus adaptés.
Pensez-vous que les allemands sont de meilleurs conducteurs que nous ? Difficile à dire, mais chez eux, les pneus hiver, c'est obligatoire. On prend une amende si on n'en a pas, qui est majorée si on perturbe le trafic !
Est-ce la solution pour endiguer la vague de cartons qui sévit tous les hivers en France ?
Pour nous, le trajet se termine bien, on arrive à rentrer à la maison, non sans s'être fait une belle frayeur. C'est décidé, demain on achète 4 pneus hiver.
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