A l'occasion de la publication de son rapport mensuel, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole a rappelé que malgré les événements se déroulant actuellement en Libye, aucune pénurie n'était à craindre, certains membres ayant augmenté leur production.
Ainsi, la production de brut a augmenté et est passée en février de 110 000 barils par jour à plus de 30 millions. Aucune crise ne serait donc à attendre, et l'Opep rappelle qu'une poursuite de la production au même rythme qu'au mois de février permettrait aux raffineries européennes touchées par la baisse de production de la Libye de s'approvisionner afin de satisfaire la demande. « L'impact des perturbations des exportations de pétrole brut d'Afrique du Nord sera principalement ressenti par les raffineries européennes », indique le rapport. « Compte tenu de la disponibilité des stocks, les raffineries devraient avoir assez de temps pendant la saison de maintenance pour s'adapter à tout besoin supplémentaire ».
En ce qui concerne la hausse des prix, qui semblent affecter les consommateurs plus que l'anticipation d'une éventuelle pénurie, c'est du côté de la spéculation qu'il faudrait se tourner, toujours selon le rapport de l'Opep. Une explication qui ne convainc pas Harry Tchilinguirian, du département matières premières chez BNP Paribas : « Le message n'a pas changé. On ne sait toujours pas quelle quantité de pétrole supplémentaire va être mise sur le marché. L'Opep préfère montrer du doigt la spéculation comme responsable de la volatilité et ne reconnaît pas le haut degré d'aversion au risque suscité par l'évolution de la situation actuelle ».
En attendant, l'Opep anticipe une baisse de la demande liée à la fin de l'hiver et donc de la demande de chauffage et se dit capable de fournir jusqu'à 6 millions de barils par jour supplémentaires.
(Source autoactu)
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