Les constructeurs avaient jusqu'au 31 mars minuit pour livrer les voitures commandées avant le 31 décembre 2010 afin que celles-ci puissent bénéficier des conditions 2010 plus favorables pour décrocher le bonus écologique et de la prime à la casse avant qu'elle ne disparaisse. Du coup, pas de gueule de bois au lendemain du réveillon, puisque cela garantissait trois mois d'augmentation des immatriculations, avec janvier à +8,2%, février à +13,7% et mars à +6,1%.
Mais une fois le délai expiré et les statistiques artificiellement gonflées maintenant derrière, la dure réalité reprend le dessus, avec des immatriculations en baisse de 11,2% pour avril 2011, avec 169 451 unités écoulées. En toute logique, ce sont les constructeurs qui bénéficiaient le plus des conditions 2010 qui sont les plus impactés et il s'agit... des marques françaises. PSA est en chute de 21,1% (Peugeot à -21,6% et Citroën à -20,4%) tandis que le groupe Renault est à -19,1%, avec une marque au losange en baisse de 23,5% contre +6,6% pour Dacia.
Renault à -23,5%, Peugeot à -21,6% et Citroën à -20,4%
La contre-performance des français suffit à plomber le marché complet, puisque seul le groupe Fiat affiche aussi des chiffres en dessous de la moyenne, avec -17,1% (notamment -26,7% pour Fiat et -50,0% pour Lancia, ce qui contraste avec la progression fulgurante d'Alfa Romeo et ses +72,2%).
Avec respectivement -8,2% et -4,0%, Ford et General Motors (Opel à -5,7%) limitent la casse, avec des baisses d'immatriculations se maintenant au dessus de la moyenne générale. Pour les autres, c'est mieux, voire bien mieux : le groupe Volkswagen est à +5,1% (la marque éponyme et Audi à +9,5% et +7,6%, tandis que Seat et Skoda traînent les pieds à -5,7% et -17,7%), BMW à +9,5% (Mini sauve les meubles avec un +47,7% flatteur, tandis que la marque BMW est à -2,6%) et Mercedes à +0,4% (schéma inverse de BMW avec Smart à -12,5% et la marque Mercedes à +2,1%).
Chez les japonais, l'euphorie contraste avec la situation actuelle du pays : les groupes Toyota et Nissan sont à +27,4% et +25,6%, avec les divisions luxe Lexus et Infiniti à respectivement +85,4% et +60,0%.
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