La première saison de Speedcar Series s’est achevée il y a peu. C’est un Johnny Herbert revenu de nulle part qui a finalement emporté la première couronne au nez et à la barbe d’un Jean Alesi qui avait mené une bonne partie d’un championnat aux courses spectaculaires.
Les pilotes français représentaient un contingent important durant cette première saison puisqu’ils étaient au nombre de quatre. Outre le premier cité, étaient également inscrits Fabien Giroix, David Terrien et Nicolas Navarro. Ce dernier a terminé 6ème du championnat, décrochant une pole, un meilleur tour en course et un podium alors qu’il aurait pu gagner au moins deux courses, sans ennuis mécaniques. Il a bien voulu dresser avec nous le bilan de sa saison et des premiers pas de cette nouvelle discipline.
Caradisiac : Nicolas, comment êtes-vous arrivé en Speedcar ?
Nicolas Navarro : Grâce à Fabien Giroix, dont j’étais l’équipier l’an passé en début de saison, lorsque nous avons couru ensemble en GT3 FFSA et même en FIA GT3 sur une Lamborghini Gallardo avec laquelle nous avons décroché des résultats significatifs. Le courant est bien passé entre nous. Il m’a ensuite proposé de participer à ce nouveau championnat.
Caradisiac : Quel bilan sportif tirez-vous à titre personnel ?
N. N. : Il est mitigé. Au début, vu les pilotes engagés, j’aurais tout de suite signé pour terminer régulièrement dans les sept premiers. J’ai rapidement vu qu’il serait possible de faire mieux. Malheureusement, de nombreux problèmes mécaniques m’ont privé de plusieurs podiums et sans doute de deux victoires.
Caradisiac : Et l’ambiance entre pilotes ?
N. N. : Formidable ! Comme une grande famille. Rien à voir avec ce que j’ai pu connaître auparavant. Cela fait bizarre mais je peux maintenant dire que Jean Alesi et Jacques Villeneuve sont des copains de circuit. Et comme les courses étaient jumelées avec le GP2 Asie, j’ai pu retrouver mon pote Romain Grosjean. Cela aussi c’était sympa. Nous étions équipiers en kart et nous habitons à dix minutes l’un de l’autre…
Caradisiac : La voiture, elle est physique ?
N. N. : Un exemple ? Prenez la boîte : en H à 4 rapports… C’est basique comme voiture, et cela fait tout de même 620 ch… En réalité c’est super marrant à piloter. Le freinage est source de nombreux écarts et donc de fautes. Sûr, il faut revoir ses habitudes.
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