Cette fermeture annoncée juste après les résultats du second tour à l’élection présidentielle porte un coup dur à la région où un plan de licenciement prévoit la suppression de 174 emplois. Alors que la production sera transférée en Allemagne, des emplois du site de Saint-Alban-Leysse pourraient malgré tout être sauvegardés par le biais de reclassements sur d’autres sites du groupe italien en France (chez Irisbus Iveco à Annonay, en Ardèche, chez Fiat Powertrain à Moulins, dans l’Allier…) D’autres emplois pourraient également être transférées sur les sites de Vénissieux ou Saint-Priest, dans le département du Rhône, lieu historique de la production de véhicules industriels en France, pour y assurer une continuité commerciale et de service après-vente.
La société Camiva, spécialisée dans la fourniture de véhicules aux professionnels du secours et de la protection, avait été créée en 1970. En 1978, elle avait rejoint le groupe Renault V.I. avant d’être intégrée, en 1997, au groupe Iveco Magirus, qui avait lui-même précédemment repris le spécialiste allemand Magirus.
L’annonce de la fermeture du site français, qui couvre une superficie de 55 000 m2, aura été brutale pour les salariés même si des signes avant-coureurs avaient pu laisser craindre un moindre intérêt du groupe italien pour ce site. En effet, les bâtiments étaient vétustes et les productions de véhicules à haute valeur ajoutée avaient retirés à Camiva. C’est peut-être ce qui explique aussi la brutale dégradation financière de la société (elle avait enregistré la première perte de son histoire en 2011) aujourd’hui mise en avant par Iveco pour justifier la fermeture. Le site savoyard avait produit jusqu’à 450 véhicules sur un an. En 2011, sa production était descendue à 214 unités.
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