Je vous ai récemment indiqué que dans la perspective des Jeux Olympiques 2008 à Pékin (du 8 au 24 août), les autorités de la capitale chinoise ont lancé différentes initiatives pour faire baisser la pollution auto comme le projet de bus électriques, le développement des transports en commun, la circulation alternée, l'instauration de normes d'émission de gaz polluants plus sévères depuis le 1er janvier 2008 et la fermeture de 9 dépôts de pétrole et d'environ 10% des stations-service à Pékin (voir article). Mais elles rencontrent une difficulté de taille : l'auto-boom qui entretient les émissions polluantes (voir article).
En 2007, le président du CIO (Comité international olympique) Jacques Rogge a fait savoir que des épreuves se verraient annulées ou reportées si les conditions atmosphériques étaient mauvaises (voir article). Nouveau coup dur pour la Chine : l'athlète éthiopien Haile Gebreselassie, qui a décroché le record du monde de marathon, renonce à courir le marathon lors des Jeux Olympiques 2008 à Pékin car la pollution représente un risque trop important pour sa santé : il souffre d'asthme. Par contre, il ne déclare pas forfait pour toutes les épreuves olympiques à Pékin : il participera au 10 000 mètres s'il se qualifie le 24 mai 2008 à Hengelo, aux Pays-Bas (il a un double titre olympique dans cette discipline). Haile Gebreselassie explique qu'il serait difficile pour lui de courir 42 km dans les conditions actuelles en Chine.
Jos Hermens, le manager du coureur, explique : "Son scénario idéal est que pendant les quatre prochaines années, il tente de battre son propre record du monde de marathon et qu'il tente de gagner à Londres en 2012, parce que Pékin est très risqué. Je ne suis pas un scientifique, mais comment peut-on s'entraîner pour la pollution ?" Le Dr Michal Krzyzanowski, de l'Organisation mondiale de la santé, a indiqué que la pollution de l'air dans la ville pouvait provoquer des crises d'asthme.
Sun Weide, porte-parole du Comité d'organisation de Pékin pour les Jeux olympiques 2008 (BOCOG), affirme qu'ils ont fait beaucoup d'efforts pour combattre la pollution ces dix dernières années et qu'ils ont accompli de gros progrès sur ce point, la qualité de l'air s'étant améliorée chaque année. Il ajoute qu'ils ont aussi mis en place un plan d'urgence pour garantir la qualité de l'air aux JO qui implique une coopération entre Pékin et les 5 provinces environnantes. Il souligne : "Nous pensons donc que nous fournirons une bonne qualité de l'air au moment des Jeux." Petit rappel : la Chine a annoncé hier qu'elle souhaitait transformer l'Agence de l'environnement (SEPA) en premier ministère de l'Environnement dans le cadre d'une réforme générale du gouvernement. L'objectif : renforcer les moyens pour faire baisser la pollution. Le gouvernement chinois a soumis hier ce projet à l'Assemblée nationale populaire (ANP, Parlement) : il doit être approuvé samedi 15 mars 2008 (voir article).
(Source : Reuters)
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