L'idée d'UberPOP est de proposer une plateforme de mise en relation, via une application mobile, entre les "clients" et les particuliers qui possèdent un véhicule. A partir de là, on n'est plus dans le covoiturage car le passager devient "client" qui fixe la destination et non le chauffeur. Un chauffeur qui, par ailleurs, n'est pas considéré comme un professionnel. Le juge néerlandais a insisté sur ce fait et estimé que l'application viole la loi sur les taxis. De son côté, un juge madrilène a interdit cette activité de transport entre particuliers suite à une plainte déposée par une association de taxis. Le juge a fait valoir que les chauffeurs travaillant pour Uber ne disposaient pas des autorisations administratives nécessaires pour le transport de personnes.
Une conjoncture défavorable qui ne décourage pas le moins du monde la société américaine Uber. Dans un communiqué en France, elle a fait savoir qu'elle soutenait « les conducteurs qui utilisent sa plateforme » et qu'elle se « tenait à la disposition des autorités compétentes ». « Nous continuons à nous consacrer au développement de solutions de transport, au service du demi-million d’utilisateurs de la plateforme Uber en France » a-elle insisté. Aux Pays-Bas, elle a développé son point de vue : « ce n'est que le premier pas d'une longue lutte juridique. La décision a été prise sur la base d'une vieille loi, datant de l'an 2000, du temps où les smartphones n'existaient pas ».
L'entreprise californienne affronte donc une tempête qui l'a déjà jetée hors de l'Allemagne, de l'Inde, alors qu'elle est en sursis au Danemark et en Norvège. Mais elle a de quoi tenir le siège. Bientôt valorisée près de 40 milliards de dollars, Uber va doubler Twitter et Netflix.
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