Et ceux-ci n'ont pas fini de tisser leur jurisprudence en la matière. Cette fois, c'est l'idée du covoiturage qui se retrouve soumis à l'analyse des juges. Dans le collimateur, ce concept dit UberPOP que la société Uber présente comme une nouvelle mobilité partagée et une innovation dans le transport, alors que la justice a déjà condamné à 100.000 d'euros d'amende ce montage qui s'approprie la notion de covoiturage pour le tarifer.
Certes, mais la demande est bien là. Ce service, annonce Uber, a été adopté par 160.000 personnes dans six villes de France à ce jour. L'enseigne lance donc une pétition sur la Toile et cette contre-attaque fait sortir la concurrence de l'ombre. Elle a décidé, à son tour, d'attaquer devant le tribunal de commerce de Paris sur l'autorisation d'exercer de cette façon. La juridiction doit d'ailleurs rendre son verdict aujourd'hui. LeCab, Transdev Shuttle France (Veolia) et sa filiale Greentomatocars ont fait cause commune en arguant une concurrence déloyale.
Uber a répondu que Transdev jouissait depuis des décennies d'une situation de quasi monopole sur les transports collectifs français, s'appuyant sur une loi « votée en urgence cet été, sous la pression de lobbies cherchant à protéger leur rente, et au détriment des consommateurs qui n'ont pas été consultés ». Une loi alors portée par celui qui s'est ensuite fait connaître par sa phobie administrative, soit Thomas Thevenoud. Un ministre depuis retiré de la circulation. Comme bientôt son texte ? On le voit, on n'a pas fini de parler du sujet.
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