Renault se plaint au gouvernement d'un manque de liquidités l'empêchant de financer le développement de nouvelles technologies. Ils ne sont pas les seuls. Il semble désormais avéré qu'un plan majeur d'aide aux constructeurs soit en cours d'édification à Bercy afin de soutenir l'investissement et donc le futur de nos marques nationales.
Renault qui n'a pas encore dévoilé ses résultats financiers 2008 pourrait d'ores et déjà ne pas tenir sa promesse envers les actionnaires. La question ne sera tranchée qu'en mai lors d'une assemblée générale mais il apparait que l'Etat pose ses conditions à l'octroi de cette prochaine aide. Après avoir dit que ceux qui délocaliseraient n'auraient rien, la seconde requête répondrait au vœu de Sarkozy d'un peu plus d'éthique dans le fonctionnement purement financier des entreprises.
Ainsi, l'Etat a simplement fait comprendre aux dirigeants de Renault qu'il serait malvenu de verser un dividende aux actionnaires alors que d'un autre côté, on réclame une aide pour financer l'avenir. Cette contrepartie apparait en effet logique tant il apparaitrait scandaleux qu'une part de l'aide publique serve à rémunérer des actionnaires en pleine période de crise économique.
Si cela se vérifiait, cela mettrait un coup de canif sérieux dans la cahier de promesses d'un Carlos Ghosn qui avait basé son Contrat 2009 sur le respect des engagements, notamment en ce qui concerne le dividende aux actionnaires.
Les ventes mondiales de Renault ont reculé en 2008 de 4.2% à 2.38 millions d'unités. Sa part de marché dans un marché mondial en baisse de 4.8% est donc légèrement en hausse à 3.6%.
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