-8% en janvier et -25,8% en février : 94 vies en tout ont été épargnées sur les deux premiers mois de l'année 2012 par rapport à 2011, soit une baisse de -15,9 %. Pour la Sécurité Routière, il s'agit d'un recul « historique » puisque le mois dernier a été le moins mortel depuis soixante ans, des chiffres qui, selon son communiqué de presse, « viennent confirmer une amélioration de la sécurité et des comportements sur les routes amorcée dès juillet dernier. Cela montre, une fois encore, qu’il n’y pas de palier dans la lutte contre l’insécurité routière. La mobilisation des forces de l’ordre et un sens de responsabilité grandissant des usagers de la route face aux conduites à risques contribuent à accentuer la sécurité sur nos routes. »

Deux facteurs : le temps et le prix du carburant

40 millions d'automobilistes ne peut évidemment que se réjouir d'une telle tendance mais considère cependant qu'on ne peut en aucun cas l'expliquer par l'efficacité de la répression routière mais par le climat : « cette baisse […] résulte en réalité des conditions hivernales très dures que la France a pu connaître pendant près de 15 jours » qui a « eu une incidence certaine sur la baisse du trafic et donc sur l’accidentalité ». Cet important facteur avait d'ailleurs déjà constaté l'année dernière : « le nombre important de morts sur les routes en avril 2011, qui avait été décrit comme une dérive des comportements et avait amené les pouvoirs publics à décider dans la précipitation de nouvelles mesures répressives et inadaptées, n’était en réalité, comme l’avait expliqué l’association dans son communiqué du 6 mai 2011, que la conséquence directe de l’augmentation du trafic sur les routes, notamment celui des deux‐roues motorisés » grâce à « une météorologie printanière et ensoleillée ».

L'association appelle donc le gouvernement « à faire preuve de bon sens dans l’interprétation des chiffres » et considère aussi qu’il « convient également de prendre en compte la crise économique et la flambée des prix des carburants qui amènent les français à limiter leurs déplacements ».

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