Partout en Europe, les grandes villes se mettent à l'heure du péage urbain pour tenter de limiter à terme l'affluence de véhicules et donc les émissions de polluants. Pourtant, une récente étude semble démontrer que ce n'est pas la limitation qui s'avérera efficace, mais bien le partage des véhicules.
L'étude, menée par Elliot Martin et Susan Shaheen du centre de mobilité de l'université de Californie, montre ainsi que ceux qui utilisent le plus régulièrement les programmes d'autopartage sont aussi les plus à même de se débarrasser définitivement de leur voiture. Ainsi, le système réduit globalement le taux de possession de véhicules, permet de supprimer des routes les voitures les plus anciennes et aide les utilisateurs à s'éloigner d'un mode de vie dans lequel ils sont dépendants de leur quatre roues. De quoi réduire durablement les émissions globales de polluants.
L'étude, qui portait sur 6281 foyers équipés d'une voiture, a montré que 80% de ceux des interrogés ayant opté pour l'autopartage ont fini par se débarrasser de leur véhicule (dans le cas où le foyer n'en possédait qu'un). Les voitures en question avaient en moyenne plus de 10 ans, un changement important face aux véhicules récents voire hybrides proposés par les services d'autopartage. Les auteurs vont plus loin en affirmant que les services ont permis d'éviter l'achat d'un nouveau véhicule ou, dans le cas d'un foyer équipé de plus d'une voiture, d'encourager la vente ou la mise à la casse de la plus rarement utilisée et/ou de la plus chère à entretenir.
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