Ainsi, les agglomérations de plus de 300 000 habitants pourront taxer, au départ à titre expérimental, l’accès à leur centre-ville sous certaines conditions.

Les motards sont aussi concernés par ce sujet. La Fédération Française des Motards en Colère (FFMC) réagit vivement. D'après elle, cette mesure est inégalitaire et inadaptée.

Elle rappelle que le péage urbain, rejeté en 2009 par l’Assemblée nationale, vient de réintégrer le projet de loi Grenelle II dont le vote est prévu les 28 et 29 juin 2010.

C'est pourquoi elle met ses arguments en avant contre le péage urbain chez nous avant ce vote. Les voici :

« Une politique inadaptée. Vouloir faire payer les usagers pour accéder aux centres des villes, c’est oublier un peu vite que les réseaux de transports en commun – souvent saturés et d’une fiabilité parfois aléatoire – peinent déjà à répondre à la demande actuelle.

La politique d’éradication de la voiture en ville, déjà largement appliquée depuis plusieurs années par la création volontaire de difficultés de circulation et de stationnement, montre ses limites. Alors que beaucoup d’automobilistes, lassés, se sont tournés sans formation vers les deux-roues motorisés de petite cylindrée, d’autres subissent quotidiennement d’interminables embouteillages, non pas par choix, mais par nécessité (horaires décalés, transport de charges incompatibles avec les transports en commun, secteur mal desservi..) !

Une politique inégalitaire. Un péage urbain ne résoudra pas les problèmes de congestion et de pollution des villes, il ne fera que les déplacer en périphérie. Pire, cette nouvelle taxe réservera le cœur économique des villes aux plus privilégiés, reléguant les plus démunis, les plus défavorisés géographiquement et les professionnels dans leurs difficultés de circulation quotidiennes, au plus grand mépris des principes d’égalité sur lesquels notre pays est fondé.

Favoriser la place du deux-roues motorisé. Des alternatives crédibles et concrètes existent pourtant et n’attendent qu’un peu de bonne volonté politique pour être mises en œuvre. On ne peut plus nier aujourd’hui l’intérêt du deux-roues motorisés pour favoriser la fluidité du trafic, tout en limitant les émissions polluantes. Au lieu de chercher à en dissuader l’usage par tous les moyens, les pouvoirs publics devraient au contraire les encourager, notamment en les autorisant à circuler entre les files et dans les voies de bus.

La FFMC reste persuadée que les motos et les scooters ne sont pas un problème mais une solution ! ».

La FFMC appelle donc tous les usagers de deux-roues motorisés à manifester leur mécontentement en écrivant à leurs parlementaires, afin que chacun préserve son droit de circuler librement (en utilisant les courrier-types disponibles sur son site Internet officiel).

Le message est passé !