Peugeot joue gros avec la 208, comme elle a joué gros avec la 205, la 206 et la 207. Mais aujourd'hui, c'est plus ou moins l'avenir de la production dans l'hexagone dont il est question avec cette citadine produite à l'usine de Poissy mais pas seulement. PSA qui est lancé par ailleurs dans un vaste plan de suppressions d'emplois indique que le groupe a investi 250 millions d'euros sur le site français pour le préparer à l'arrivée de cette nouvelle auto. 700 personnes ont été recrutées en Cdi et l'objectif est de réussir avec la 208 ce que Citroën a réussi avec la DS3, c'est à dire faire passer la pilule tarifaire de la montée en gamme d'une petite citadine. La 208 aura la lourde charge d'assurer 40% du volume des ventes de la marque en Europe, son succès est donc primordial.
Les cadences de production vont s'accélérer et on doit passer de 100 à 600 voitures/jour d'ici mars prochain, lorsque la voiture sera effectivement commercialisée. La réussite de 208 est d'autant plus importante qu'elle sera également produite hors de France, plus précisément dans la dernière usine du groupe érigée à Trnava en Slovaquie. Philippe Varin n'a d'ailleurs pas manqué d'expliquer clairement la différence entre une 208 française et une 208 slovaque, différence qui tient finalement en un chiffre : 700 euros.
Si l'usine de Trnava ultra moderne est effectivement plus efficace, il faut noter aussi que le coût d'une heure de travail en Slovaquie est de 10 euros quand en France, il revient à 33 euros. Peut-on lutter longtemps?
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