On comprend donc que les dirigeants de Nissan ont accueilli la remarque avec froideur. Eux aussi ont laissé de côté le langage « diplomatique » qui prévaut d’habitude dans les communications entre constructeurs. Simon Sproule, responsable du marketing et de la communication de Nissan, a rétorqué que si certaines automobiles étaient coupables de pollution visuelle, il faudrait plus les chercher du côté de la production turinoise. « Il faut bien reconnaître que Fiat n’est pas novice en matière de design controversé », a-t-il déclaré au magazine Automotive News Europe, « beaucoup de gens considèrent certains produits Fiat comme une pollution visuelle. Regardez attentivement une Fiat Doblo par exemple et vous comprendrez. »
Le porte-parole de Fiat à Turin n’a pas souhaité faire de commentaires sur ces déclarations. Peut-être est-il conscient que c’est Fiat qui a commencé les hostilités et qu’il y aurait effectivement matière à discuter sur le style de plusieurs modèles de la firme (on se souvient tous du Multipla) ?
Toujours est-il que chez Nissan, M. Sproule pense que la Fiat 500e n’offre pas la modularité ni l’habitabilité de la Leaf, et qu’au niveau technologique, la recherche et développement ainsi que l’effort financier n’ont pas été les mêmes concernant les deux modèles. Rappelons que la Leaf est un modèle entièrement nouveau et non pas dérivé d’un autre modèle de la gamme, et qu’elle est assemblée dans une usine construite spécialement pour l’occasion.
M. Sproule juge que si les ventes de la Leaf apparaissent pour l’instant décevantes (- 5 % en novembre par rapport à l’année dernière avec 8 330 exemplaires), c’est avant tout parce que les consommateurs sont inquiets du manque de structures de recharge. Cela étant, il s’agit là d’un argument qui peut s’appliquer à toutes les voitures hybrides ou électriques…
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