Dans une conjoncture marquée par une tension grandissante entre les chauffeurs de taxi et les service de véhicule de tourisme avec chauffeur, la mise en garde ne pouvait qu'être mise en exergue. A croire que l'activité de transport de la personne est à la fois l'objet de toutes les convoitises et en pleine mutation. Car il va falloir compter, à présent, au covoiturage réalisé dans un but lucratif.


Le concept est apparu sur la place publique le 5 février dernier. Il est porteur du sceau de uberPOP, inclus dans l'application mobile d'Uber transforme qui tout titulaire d'un permis de plus de 3 ans et possesseur d'un véhicule, en véritable chauffeur. En effet, ce dernier facturant sa prestation pour le compte de tiers. Comme un taxi.

Ce service est facturé comme un transport de passagers inspiré d'un service de VTC (véhicule de tourisme avec chauffeur). Il en coûte des frais d'approche (1 euro) auxquels s'ajoutent un prix à la minute (0,35 euro) et un prix au kilomètre (0,80 euro).


Une situation que la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes regarde d'un très mauvais œil. Au point de mettre clairement en garde en insistant sur « le caractère illicite de toute pratique d’un tel site prévoyant une rémunération du conducteur, au-delà du simple partage des coûts ».

Pour la DGCCRF, «le transport de passagers, sous couvert de covoiturage, réalisé dans un but lucratif, est illégal. Il constitue en effet une activité de transport public non autorisée. Les personnes qui s’engageraient dans cette activité, notamment via des sites de mise en relation, s’exposeraient à des sanctions pénales ».  Elle rappelle aussi que « l’entretien d’une confusion entre le covoiturage licite et un service de transport à but lucratif constitue une pratique commerciale trompeuse ».


Le service des enquêtes de la DGCCRF a engagé des investigations contre ce genre de pratique.