Cela peut paraître surréaliste, mais les Américains sont bien en avance sur l'Europe sur un thème qui n'est pourtant pas leur domaine de prédilection : la réduction des émissions de CO2. En effet, le gouvernement US a déjà prévu tout un programme pour l'après 2020, qui exige notamment que la moyenne d'émissions de CO2 des véhicules tombe à 70-80 g/km à partir de 2025, et ce, seulement avec l'amélioration des moteurs à combustion interne (cela ne prend donc pas en compte les véhicules électriques, par exemple). A côté de cela, l'Europe est donc en retard puisque les projets actuels ne vont pas plus loin que 2020. C'est justement ce thème qui est débattu en ce moment même à la Commission européenne, et qui divise assez largement les députés. D'un côté, nous avons ceux qui sont pour une étude plus drastique et à plus long terme de la problématique des émissions de CO2, et de l'autre, nous trouvons les députés qui tentent de freiner les ardeurs des plus écologistes pour protéger l'industrie automobile, et plus particulièrement allemande.
« Il est important d'atteindre des objectifs plus ambitieux. Cependant, les véhicules les plus gros et les plus luxueux jouent souvent un rôle pionnier dans le développement et la démocratisation de technologies de pointe. Ils sont également importants pour le lancement de nouveautés visant à réduire les émissions polluantes », confirme Thomas Ulmer, membre du parlement européen. Toute la difficulté de la création de lois sur le thème de la réduction de CO2 est donc là : il faut pouvoir rester à la pointe et ne pas se faire devancer par les directives américaines, sans pour autant défavoriser les plus importantes industries automobiles européennes. Un dilemme qui pourrait bien être bénéfique pour les Etats-Unis qui semblent réellement se donner les moyens de leurs ambitions.
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