Depuis quelque temps maintenant, des débats sont lancés entre les différents constructeurs automobiles français et les équipementiers sur la propriété intellectuelle sur les pièces détachées et la libéralisation du marché. Un sujet sensible qui dure depuis de nombreuses années, et auquel aucune issue n'a jusqu'à aujourd'hui été trouvée. Les choses pourraient cependant changer puisque des "discussions avancées" ont été entamées entre les deux parties. Grâce à un symposium organisé par Autoactu.com, Renault, PSA et les différents équipementiers ont pu démarrer des négociations sur les "pièces visibles", c’est-à-dire la carrosserie, le vitrage, les feux ou encore les rétroviseurs.
"Pour que l’innovation soit récompensée, un équipementier qui investit dans la conception d’une pièce devrait pouvoir la vendre en seconde monte auprès des différents canaux", a ainsi expliqué Arnaud David de Beauregard, vice-président de la Fiev.
Même si les constructeurs français ne sont pas contre l'idée (à condition que seuls les équipementiers à l'origine de la conception des pièces revendent celles-ci), mais selon Bruno Salomon, directeur de l'après-vente Renault : "une ouverture totale du marché français de la pièce de carrosserie coûterait à Renault 40% de son chiffre d’affaires pièces carrosserie (ou 15% de son CA pièce total) soit 100 millions d’euros par an".
C'est en bonne voie, mais le bout du tunnel, ce n'est pas pour tout de suite. Rajoutons que si les équipementiers ont l'autorisation officielle de vendre eux-mêmes, les prix ne devraient guère changer pour le consommateur.
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