Depuis l'annonce du plan antipollution de Paris par la maire Anne Hidalgo, les commentaires vont bon train. Et ils ne viennent pas forcément uniquement du public puisque le numéro un du groupe Peugeot-Citroën, Carlos Tavares, a largement réagi sur le sujet.
« Tous les véhicules diesel sont aujourd’hui vendus avec un filtre à particules. Et nos filtres piègent toutes les particules mesurables. Or, nous sommes capables de mesurer des particules jusqu’à 7 millionièmes de millimètres ! C’est 1 000 fois moins que ce que l’on appelle communément les particules très fines. Les filtres sont prévus pour tenir 240 000 kilomètres », explique Christian Chapelle, responsable des moteurs chez PSA.
L'homme souligne par ailleurs l'importance du diesel sur la réduction des émissions de CO2. Il affirme que la suppression du diesel devra être compensée par une « électrification des essence », ce qui engendrerait un surcoût important : « Si un moteur diesel coûte en prix de revient 800 à 1 200 euros de plus qu'un moteur à essence, un petit hybride en coûte, lui, 1 500 de plus. Il ne faut pas confondre diesels anciens et modernes et pénaliser une industrie française au sommet technologique. PSA fabrique 1,6 million de moteurs diesel par an, tous en France ».
C'est justement sur ce dernier point que PSA a le plus à perdre. Si le groupe français met en avant les avantages du diesel moderne (Euro 6), il faut avant tout se rappeler que le plan antipollution d'Anne Hidalgo pourrait se transformer en « plan régression » pour PSA. L'argent reste le nerf de la guerre.
Source : Challenges
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