Quasiment tous les moteurs de l’Astra III sont repris en essence, sauf le 1.4 Twinport 90 ch et la variante 170 ch du 2.0T. Et aucun de l’ancien Zafira. En motorisation d’accès, on trouve le 1.6 litres à technologie Twinport 105 ch. Son circuit d’admission à deux conduits, son fort taux d’EGR à faible charge avec des gaz d’échappement qui composent jusqu’à 25 % du mélange à l’admission permet de réduire la consommation mixte de 10 % par rapport à un moteur de conception classique. Ses 150 Nm autorisent le Zafira d’atteindre 176 km/h (185 km/h pour le break Astra) et de franchir le 0 à 100 km/h en 14,3 secondes (12,7 secondes pour le break et 12,3 sur la berline).
Comme on le constate, la masse plus élevée d’environ 150 kg (malgré l’embonpoint relativement contenu par rapport au premier Zafira) et les valeurs aérodynamiques (excellent Cx de 0,31 mais surface frontale importante qui aboutissent à un SCx de 0,76, bon pour un monospace, médiocre face à une berline) entraînent un recul des performances en comparaison de l’Astra. Et une conso mixte normalisée 7,3 l au lieu de 6,7 l pour le break Astra. Cette motorisation est disponible avec une boîte à 5 rapports classique, mais pas avec sa variante robotisée Easytronic comme pour la berline et le break. Le 1.8 litre va changer profondément – Opel parle de nouveau moteur - en s’adjoignant les services d’une distribution variable en continu des deux arbres à cames. Il passe ainsi de 125 à 140 ch et surtout il rejoint les plus sobres de sa classe de puissance. Accouplé à une boîte manuelle à 5 rapports, il sera disponible au printemps 2006 avec une boîte robotisée Easytronic. Pour une vraie boîte automatique en essence, à 4 rapports seulement, il faut se tourner vers la tranquille motorisation 2.2 à injection directe de 150 chevaux. Nous n’avons eu à disposition aucunes de ces motorisations pour ce premier essai, même pas le nouveau 1.8 qui ne sera opérationnel qu’à l’automne. En revanche, nous avons parcouru quelques centaines de kilomètres avec le 2.0 T de 200 chevaux à boîte manuelle 6 rapports. Voilà une version franchement dynamique, civilisée et très plaisante à conduire malgré le léger creux à très bas régime. Les 262 Nm passe bien au sol, et le compromis confort/comportement avec notamment un bon maintien de caisse nous a semblé autrement plus convaincant que celui de l’ancien Zafira sportif à la motorisation proche, l’OPC lancée fin 2001.
Opel tient avec sa version 2.0T le monospace compact le plus performant du marché. Il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et nous promet pour l’automne une version OPC de 240 chevaux et forte de 320 Nm, ce qui en dit long sur la confiance des ingénieurs d’Opel sur le potentiel de leur châssis et la rigidité de la structure (gain de 33 % en torsion et de 74 % en flexion sur l’ancien modèle). Un gage supplémentaire d’exclusivité pour le Zafira, le plus puissant des concurrents culminant à 165 chevaux avec le Grand Scénic 2.0T.
3 nouveau Diesel de 100 à 150 chevaux et une bva6
D’un rendement dépassé et d’une fiabilité suspecte, les 2.0 DTi 85 ch et 100 ch et les 2.2 117 et 125 ch conçus par Opel de l’ancien Zafira passent à la trappe. Les 1.7 CDTi également d’origine Opel, en 80 ch et 100 ch de la berline Astra III n’ont pas non plus droit de cité sur le Zafira II. Tous cèdent la place au très bon 1.9 d’origine Fiat à 8 ou 16 soupapes, en 120 et 150 ch déjà implanté sous les capots de l’ Astra, et à une nouvelle déclinaison de 100 ch et 260 Nm. Le constructeur ne la proposait pas à l’essai, mais sur le papier il augure des progrès en agrément par rapport au 1.7 CDTi de même puissance mais limité à 240 Nm. Pas en consommation, où le nouveau 100 ch est donné pour des valeurs normatives identiques au 120 chevaux, lui même consommant à peine 0,1 litres de moins que le 150 chevaux, toujours champion dans sa classe du rapport performances/consommation. Nous avons essayé le 150 chevaux accolé à la boîte manuelle à 6 rapports proposée avec les trois diesels. Le plaisir de conduire est bien réel, et comme en essence le Zafira se retrouve le plus performant des monospaces compacts 7 places, devant le Touran TDi, plus nettement en accélérations qu’en reprises (202 km/h , environ 10,4 sec. de 0 à 100 km/h) et comme le 2.0 T 200 ch (moins de 9 secondes pour passer de 80 à 120 km/h). La consommation réelle sur notre essai musclé flirtait avec les 9,5 l/100, mais elle peut descendre à un peu moins de 8 litres en conduite plus raisonnable. Très bon bilan qui fera oublier le niveau sonore à l’accélération, légèrement supérieur aux rivales. Les deux 1.9 CDTi les plus puissants peuvent désormais recevoir contre un supplément raisonnable de 1 100 € une boîte automatique à six rapports auto-adaptative. Testée avec le 120 chevaux bien agréable grâce à ses 280 Nm, elle se singularise par sa belle réactivité en mode sport au rétrogradage qui permet de se passer de la commande impulsionnelle manuelle pourtant bien fournie. Les deux versions auto sont équipés en série d’un filtre à particules sans entretien, disponible en option (750 €) avec les boîtes manuelles.
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