On se demande parfois pourquoi les constructeurs automobiles préfèrent baptiser leurs modèles à l'aide de numéro et/ou de lettre, au lieu de leur donner un vrai nom. La réponse est pourtant simple : parfois, dans une langue, un mot flatteur peut devenir un peu gênant.
Commençons par le Mitsubishi Pajero. Ce nom paraît anodin mais en espagnol, il désigne les personnes adeptes de sexualité solitaire. Problème quasi identique avec la Buick LaCrosse, nommée ainsi en référence au sport très populaire outre-Atlantique, mais qui signifie masturbation en français québecois. Buick a su d'ailleurs contourner cet écueil en la renommant Allure pour le marché canadien.
Ford avait déjà commercialisé l'Escort dont le nom n'est pas sans rappeler le plus vieux métier du monde, mais a aussi dans sa gamme la Caliente, signifiant chaud en espagnol, mais aussi prostitué. D'un autre côté (si je puis dire), Pinto est l'argot brésilien pour petit pénis.
La Toyota Fiera n'est pas mieux lotie, puisque pour les portoricains, fiera désigne une femme vieille et vilaine.
Parfois, le nom refait surface après la commercialisation du modèle, comme la Renault Fuego (feu en espagnol) qui souffrait de nombreux problèmes électriques.
Voilà la raison de l'émergence des Nissan 350Z, des BMW 530i, Mercedes E350, Mazda 6 ou Saab 9-3, même si parfois ces assemblages de lettres et de chiffres peuvent déboucher aussi sur des noms malheureux, comme la Toyota MR2, devenue MR chez nous.
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