L'union des salariés mécontents face aux mesures que les directions souhaitent instaurer est-il la clé ? Nul ne sait comment vont évoluer les relations entre salariés et directions dans les conflits qui se tendent dans les groupes automobiles mis sous pressions par une crise qui plombent leurs ventes et donc leurs résultats économiques. Les plans de suppressions d'emplois, voire de fermetures d'usine existent chez PSA, chez Opel ou chez Renault et pour la première fois, des salariés d'entreprises pourtant concurrentes se sont unis pour se faire entendre.
Cette « union » a eu lieu sur le site de Flins où 5 à 600 employés de Renault protestaient contre le plan de suppression d'emplois et contre la direction accusée de chantage à la signature. Plusieurs centaines de leurs homologues des usines PSA d'Aulnay-sous-bois et de Poissy les ont en effet rejoints sur les coups de 11h ce matin. Ces derniers ont symboliquement forcé les grilles du site devant les photographes et les caméras pour rejoindre leurs « concurrents » et ont appelé à l'union des salariés « qu'ils soient de Renault, PSA ou des sous-traitants. » dixit Jean-Pierre Mercier, délégué CGT de PSA. Le mariage pour tous sauce syndicale en somme.
Plusieurs débrayages ont également eu lieu sur les sites de Renault partout en France.
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