Le ministre français de l'Ecologie, du développement et de l'aménagement durables Jean-Louis Borloo et le ministre italien des Infrastructures Antonio di Pietro se sont rencontrés à Rome afin de signer la demande conjointe de financement à l'Union européenne pour le projet de liaison ferroviaire Lyon-Turin. Les deux ministres ont trouvé un accord sur les nouvelles modalités financières et sur le calendrier de poursuite de ce projet. Ils ont aussi évoqué "la nécessité de mesures de report modal à mettre en oeuvre sur les axe franco-italiens pour permettre sa réussite."
D'après le ministère de l'Ecologie, la lettre de demande de 725 millions d'euros à la Commission européenne pour la période 2007-2013 doit permettre l'engagement des premiers travaux dès 2011. Près de deux milliards d'euros seront ainsi investis pour permettre le lancement des travaux du tunnel de base d'ici 2013. Déclarant que le projet ne pourrait aboutir que si l'Union européenne apportait un soutien financier "fort" sur la période 2007-2013 et au-delà, Borloo et di Pietro sont convenus de mandater prochainement la Commission intergouvernementale du Lyon-Turin afin de préparer, sur les bases de l'accord trouvé, l'avenant au Traité de Turin de 2001.
Jean-Louis Borloo a souligné : "Ce projet est à mes yeux un projet exemplaire car il va permettre un transfert vers le rail des trop nombreux camions qui traversent les vallées alpines. Cet engagement traduit l'objectif d'un report modal plus respectueux de l'environnement. Il s'inscrit pleinement dans les objectifs de la Convention alpine qui vise à la fois la protection environnementale et le développement durable des Alpes avec un objectif : inverser la tendance entre le rail et la route pour les traversées alpines."
D'après le journal "Le Figaro", la liaison ferroviaire qui traversera les Alpes permettra de diminuer de 370 tonnes par jour les émissions de CO2, ce qui réjouit les montagnards. Dans les vallées alpines, les populations ne supportent plus la pollution atmosphérique provoquée par ces norias de camions. Les Français gardent par ailleurs en mémoire les terribles accidents mettant en cause des poids lourds dans les tunnels routiers du Mont-Blanc (32 morts en 1999) et du Fréjus (deux morts en 2005). Le transfert vers le rail évitera environ un million de poids lourds sur les routes chaque année. L'ouverture définitive de la ligne au trafic est prévue à l'horizon 2020.
Source : AP, Le Figaro
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