La mise en place de ce groupe de travail, constitué de représentants du Conseil national de la Sécurité routière (CNSR) et de syndicats d'auto-écoles et d'inspecteurs, avait été décidée au mois de juin dernier par Manuel Valls. « La dernière réforme date de 2009. Il faut aller plus loin, et notamment réduire le délai d'obtention du permis, qui est de 86 jours en moyenne ».
« Dans certains départements, il n'est pas rare de devoir attendre 4,5 voire 6 mois avant de pouvoir retenter le permis. Pour maintenir leur niveau, les élèves doivent prendre des cours qui coûtent cher », a précisé Gérard Acourt, président de l'Ifsen (Fédération internationale des réseaux d'éducation à la sécurité) et membre du CNSR. Selon lui, il arrive que certains candidats excédés s'en prennent violemment aux auto-écoles, car « ils pensent que c'est leur faute » si les places sont insuffisantes.
L'augmentation du nombre de postes d'inspecteurs devrait faire partie des solutions évoquées par le groupe de travail, qui se réunit Place Beauvau. « Il faut aussi une répartition différente sur le territoire. Il y a des secteurs où les inspecteurs sont trop nombreux et d'autres pas assez », ajoute Patrice Bessone, président du Conseil national des professions de l'automobile et membre du CNSR.
Autre piste à envisager, « une meilleure gestion du temps des inspecteurs ». « Aujourd'hui, ils ont beaucoup de tâches administratives. Ils surveillent des salles de code. C'est un boulot de surveillant », peste Patrice Bessone, précisant que le groupe de travail espère rendre ses conclusions « en janvier 2014 ».
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