Les ventes de voitures neuves et d'utilitaires légers s'élèveront à 16,1 millions d'exemplaires en 2014 selon les estimations des 13 experts appelés par Bloomberg News. Soit environ 500 000 immatriculations de plus que cette année. Des chiffres tout proches des 16,15 millions réalisés en 2007 mais en deçà du pic de 17,4 millions (2000).
Cela faisait donc six ans que les ventes n'avaient pas atteint ce chiffre de 16 millions (d’août 2012 à août 2013). Mais la dernière fois, en 2007, la crise économique pointait le bout de son nez et les géants de l'automobile américain se retrouvaient en grandes difficultés financières.
« Ce n'est pas seulement le nombre 16 qui est incroyable » déclare George Magliano, économiste chez IHS Automotive. « C'est le fait que cela vienne sans efforts. Il n'y a pas de ventes à pertes. Très peu incitations financières. C'est un reflet de la volonté des gens à acheter. Cela montre la solidité du produit ». La dernière fois que les ventes américaines ont augmenté pendant cinq années consécutives, c'était entre 1996 et 2000. À cette époque, les constructeurs avaient profité du boom de la demande pour les pick-up et les SUV. Cette fois-ci, les constructeurs américains investissent dans d'autres segments comme les citadines et les compactes. Il faut ajouter à cela l’émergence de marques étrangères comme Volkswagen, Kia et Hyundai qui emboîtent le pas de BMW et de Toyota.
Poussée par la croissance des ventes, l'industrie nord-américaine traverse son expansion la plus rapide depuis les années cinquante, selon Morgan Stanley. Jusqu'en 2015, les capacités de production devraient augmenter de 3,5 millions d'unités. Morgan Stanley estime que le marché pourrait dépasser le record de 2000 et finalement atteindre les 18 millions de ventes avant la prochaine récession.
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