On peut même se dire que, décidément, lorsque l'on chasse le naturel, il revient au galop. En 2014, 16,5 millions de véhicules ont été achetés aux États-Unis. C’est 5,9 % de plus qu’en 2013 et c'est le niveau des années d'avant crise où l'on atteignait des valeurs de l'ordre de 16,8 millions en moyenne. Une aubaine pour les petites cylindrées, les véhicules électriques, les engins purement électrique ? Que nenni. Pour eux, c'est même la dépression. Pensez donc : le segment des hybrides a baissé de 9 % en 2014 et n’occupe plus que 2,7 % du marché contre 3,12 % il y a un an. L'icône Toyota Prius vient même de connaître une contraction de ses ventes. Une première depuis son lancement chez l'Oncle Sam en 1997.


En revanche, les ostentatoires pick-up, 4X4 et autres SUV ont repris du poil de la bête. Les ventes de ces gros véhicules croissent deux fois plus rapidement que celles des berlines traditionnelles. Les ventes du Ram 1500 ont progressé de 28 %. Le Ram est désormais le troisième véhicule le plus vendu aux États-Unis, le leader restant le Ford F150, un autre gros pick-up. Les chiffres sont là : le segment a progressé de 10 % en 2014. Les SUV et les « trucks » représentent 52,2 % du marché, contre 44 % en octobre 2008. Un pétrole pas cher, une reprise économique, et voilà les incorrigibles Américains revenus à leurs premières amours.