Le Maroc souhaite faire de Tanger le nouvel Eldorado des constructeurs automobiles en lançant au mois de juin « Tanger Auto City ». Le but de cette zone industrielle ? Faire les yeux doux aux investisseurs étrangers.
Annoncé mercredi dernier à Casablanca, par la direction des investissements extérieurs, ce nouveau concept a pour mission de séduire le secteur automobile essentiellement européen. La mise en place de cette zone industrielle spécialisée étaient-elle justifiée ? En tous cas, pour Hassan Bernoussi, directeur des investissements extérieurs, cela ne fait aucun doute : « le Maroc est toujours attractif vu la croissance continue des investissements directs étrangers durant ces 15 dernières années. »
Les analystes estiment d'ailleurs que les investissements devraient doubler cette année par rapport aux 2,5 milliards d'euros injectés en 2005. Une étude menée par Ernst & Young positionne aussi le pays devant la France, l'Espagne et l'Allemagne. « En passant d'un profil low-cost à un profil plus qualitatif, le Maroc change de division concurrentielle. Il distance les rivaux traditionnels pour affronter de nouveaux concurrents au profil semblable : République tchèque, Pologne, Roumanie et Bulgarie », explique cette étude.
Par ailleurs, Ernst & Young préconise de mettre l'accent sur l'accessibilité, le climat social et la sécurité pour satisfaire les investisseurs étrangers. 40% de ces derniers accordent aussi une grande importance à la connaissance des langues étrangères.
Pour le moment, le secteur du tourisme et des loisirs reste le plus attractif pour les investisseurs. Le projet « Tanger Auto City » parviendra-t-il à inverser, du moins équilibrer la tendance ? Difficile à dire, mais il devrait au moins permettre au secteur automobile de marquer quelques points.
Source : Aujourd'hui Le Maroc
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