Felipe Massa, qui n’a pas souhaité s’étaler sur les raisons du dépassement de Fernando Alonso, est très déçu de ne pas avoir pu l’emporter en Allemagne. Mais il assume son geste.
Malgré les marques de confiance renouvelées par la Scuderia, Felipe Massa a trouvé en Fernando Alonso un coriace adversaire au sein de son équipe. Dimanche, à Hockenheim, le Brésilien s’est effacé devant Fernando Alonso, un geste qui l’exclut de la course au titre mondial. Le déroulement du Grand Prix d’Allemagne ne fait que confirmer la tendance qui se dessinait depuis le début de l’année : petit à petit, sous la pression de Fernando Alonso, la Scuderia place tous ses œufs dans le même panier.
Professionnel, Felipe Massa assume son geste mais ne parle pas de consigne d’équipe. Le Brésilien explique son effacement lors du 49e tour par un problème de rythme en pneus durs, la ligne de défense adoptée par Maranello. Pour autant, le visage du Brésilien n’a trompé personne, même s’il a tenté de faire passer l’intérêt de l’équipe avant le sien dans ses déclarations d’après course.
« Je suis heureux quand je gagne une course, nous a confié le Brésilien. C’est cette sensation que recherche un pilote. Aujourd’hui, c’est un bon résultat pour l’équipe. Je ne peux pas dire que je suis 100 % heureux car je n’ai pas gagné. Mais c’est un bon résultat pour l’équipe. L’écurie travaille toujours en pensant au championnat. Aujourd’hui, je n’avais pas un bon rythme avec les pneus durs. J’ai décidé d’offrir le meilleur à l’équipe. »
Toutefois, en « offrant le meilleur à l’équipe », il l’a aussi indirectement pénalisée. En analysant une manœuvre trop voyante pour ne pas être sanctionnée, les commissaires ont infligé une amende de 100 000 dollars (77 525 euros) à la Scuderia. En outre, cet incident sera débattu lors du Conseil Mondial du Sport Automobile.
Mais Felipe Massa a, plus que sept points, perdu beaucoup de crédit lors de ce Grand Prix d’Allemagne. La presse brésilienne, choquée par cette soumission, a déjà comparé ce geste au traitement infligé à Rubens Barrichello lors du "règne" de Michael Schumacher chez Ferrari. « Felipe, Rubens a énormément écorné son image au Brésil en faisant ce que vous avez fait aujourd’hui », lui a déclaré un journaliste brésilien lors de la conférence de presse d’après course.
« Je suis un professionnel, a répondu Massa. J’ai pu montrer, au cours de ma carrière, à quel point j’étais professionnel. Vous êtes professionnel aussi, vous travaillez pour un employeur. Je pense que vous faites ce que vous avez à faire. Je suis professionnel et, aujourd’hui (hier), j’ai montré que je l’étais. C’est tout. »
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