Si l'on s'arrête sur les bons chiffres de vente 2009 des constructeurs français, on peut s'enorgueillir de la performance et saluer l'exploit de notre industrie nationale. Mais tout n'est pas si joyeux. En effet, avant de s'extasier, il faut faire la part des choses et indiquer où sont produites les autos vendues dans l'hexagone.
C'est alors que l'enthousiasme retombe d'un cran en constatant que la balance commerciale automobile est clairement déficitaire sur les 11 premiers mois de l'année 2009. Si l'on fait la différence entre les importations et les exportations, le solde fait état d'une perte de 6.7 milliards d'euros, contre -4.8 milliards en 2008.
Pour expliquer ce déficit, inutile d'aller chercher trop loin, les primes à la casse et bonus divers ont favorisé les petites autos (57% des ventes totales) qui sont fabriquées en majorité à l'étranger. La Renault Twingo arrive de Slovénie, la Clio de Turquie, la Peugeot 107 de République Tchèque. À contrario, une Smart ou une Yaris livrée en dehors de l'hexagone comptent pour une exportation.
Bref, les bons résultats de nos constructeurs nationaux ne bénéficient pas à l'emploi hexagonal, et ce malgré les gesticulations de nos gouvernants,. Et cette délocalisation continue n'est pas prête de s'arrêter, c'est bien là le problème.
Faut-il déjà imaginer l'après industrie automobile en France ?
Notez quand même dans le même temps le solde commercial des équipementiers est positif de 2.4 milliards d'euros.
via Les Echos
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