Demain, le Conseil Mondial de la FIA sera d'une importance capitale dans le conflit qui oppose la fédération avec les constructeurs associés au sein de la FOTA. C'est à ce moment là que le sujet de la présidence de la FIA sera évoqué. Beaucoup pensent que Luca di Montezemolo qui siège au Conseil Mondial tentera à cette occasion de renverser Max Mosley en exposant les arguments de la FOTA et en faisant porter le chapeau de la scission à l'actuel président.
Ceux qui espéraient encore que notre homme pouvaient, de lui même, poser sa démission dans l'intérêt du sport en seront pour leur frais puisque dans une lettre envoyée à tous les membres votants de la FIA, il a expliqué pourquoi il ne se retirerait pas en Octobre comme il l'avait pourtant annoncé il y a quelques mois.
"Ces dernières semaines, il est devenu très clair que l'un des objectifs des teams dissidents de la FOTA était de me faire démissionner.
Cependant, en conséquence des attaques contre le mandat que vous m'avez accordé, je dois réfléchir à ma décision de de ne pas me présenter à l'élection et examiner si ce choix était le bon. C'est aux membres de la FIA, et seulement à eux, de décider par un vote démocratique, et non aux équipes de la FOTA et encore moins à certaines individualités qui la constitue.
Il s'agit d'une attaque contre le droit de la FIA de régir son championnat de F1 et, pire encore, c'est une critique injustifiée et une menace à l'encontre de la structure même de la FIA ainsi que des ses attributions.
Aucun président de la FIA ne pourrait laisser ceci sans réponse. Nous préparons une action en justice au cas où les droits de la FIA sur la F1 auraient besoin d'être protégés et pour dissuader tous les membres dissidents de se lancer dans des actions illégales.
L'élément central de la dispute provient de la volonté de la FIA de réduire les coûts afin que les teams indépendants, nécessaires à la F1, puissent survivre. Sans eux, le championnat dépendrait intégralement des constructeurs automobiles dont on sait qu'ils vont et qu'ils viennent.
Il est assez extraordinaire de constater que c'est au moment où les 5 constructeurs présents en F1 connaissent de grosses difficultés financières et reçoivent beaucoup d'argent des contribuables que leurs équipes de F1 tentent de monter un championnat parallèle pour éviter une réduction des coûts. Il reste à savoir si les conseils d'administration des sociétés mères accepteront de perdre autant d'argent de cette façon."
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