Les équipementiers automobiles français vont mieux. Après une période de crise profonde laissant entrevoir le pire, Faurecia a revu ses prévisions de chiffre d’affaire à la hausse pour le second semestre 2009, tandis que Valeo est, de son côté, parvenu de nouveau à réaliser un bénéfice à l’issue de ce troisième trimestre.

En décembre 2008, juste avant la mise en place de la prime à la casse, on ne donnait pas cher des équipementiers français. D’un côté, Faurecia, appartenant à 72% à PSA, annonçait un plan social avec 1215 suppressions d’emplois dans les deux années suivantes. Valeo quant à lui n’était pas des plus optimistes pour l’année 2009 et prévoyait de supprimer 5000 emplois dans le monde, dont 1600 en France, soit 10% des effectifs.

Aujourd’hui, après avoir touché le fond au début de l’année, les deux malades vont mieux. Faurecia revient sur ses prévisions de baisse de 10% de ses ventes sur le second semestre en estimant maintenant qu’elle ne devrait être que de l’ordre de 5%. Sur le troisième trimestre, son chiffre d’affaire ne baisse « que » de 17%, quand il était à -25% au second. Même constat sur le marché de l’Amérique du Nord, où les prévisions passent d’une baisse de 35% à 25%. Valeo de son côté renoue même avec les bénéfices après trois trimestres de pertes consécutifs avec une hausse de 3,5% et pense en faire de même au dernier trimestre 2009.

Mais il est encore trop tôt pour crier victoire : c’est en 2010 que tout se jouera, avec la capacité des équipementiers a supporté la disparition progressive de la prime à la casse, qui devrait avoir un effet notable sur les ventes de véhicules neufs.