Il est vingt-deux heures et, avant que nous ne procédions à une « interruption technique » des Minuit chicanes jusqu’au lundi premier octobre prochain, poursuivons sciemment notre chemin.


Loin de nous de jeter l’anathème sur l’automobile. Nous serions d’ailleurs bien mal placés (« localisés ») pour le faire. Mais, sans doute l’automobile est-elle entrée dans une phase de mutation, de profonde mutation. Peut-être l’automobile s’adaptera-t-elle toujours davantage aux usages et sera-t-elle pensée par les concepteurs d’automobiles pour des usagers plutôt que pour des clients, de futurs propriétaires ou possesseurs. Ceci devrait d’ailleurs être de nature à réjouir les passionnés d’automobile.


Dans un tel contexte, l’automobile verra-t-elle peut-être enfin une nouvelle forme ère de la carrosserie apparaître, ère que nous pourrions ici, rapidement, dénommer « haute-carrosserie », en référence à la haute couture. Mais en référence seulement. Parce que, contrairement à la dichotomie haute-couture/mode, l’automobile (privilège, différence, du véhicule par rapport à l’habit ?) pourrait instituer une dichotomie entre véhicule standard/généralisé (du type Autolib) et véhicule « taillé sur mesure », fonction de désirs et souhaits mutualisés. On peut toujours rêver, quelques jours avant l’ouverture de la grand-messe parisienne…