Sévère, ce roman l’est. En voici un nouvel extrait :

« Un matin de février, j’ai été victime d’une tentative d’assassinat. J’étais en route vers Paris ? Un coupé BMW qui venait de me dépasser à zigzaguer devant moi. La portière du passager s’est lentement ouverte, et le buste d’un homme armé est apparu. Il a tiré une rafale de haut en bas. Les balles se perdaient dans le ciel, frôlaient les roues, le toit, ricochaient sur l’asphalte. J’ai obliqué vers la bande d’arrêt d’urgence. J’ai réussi à prendre la fuite en marche arrière.

Le juge d’instruction a décrété que mon histoire n’était pas crédible. »


Alors, ce n’est pas formidable la fiction ?


Nous aussi, tous les jours sur Caradisiac, nous « fictionnons ». Et plus souvent que nous n’en avons l’air.


Au fait, voici les références du livre de Jauffret : Sévère, Editions du Seuil, mars 2010, 168 pages, 17 euros.