Il est vingt-deux heures, jouons ce soir l’attendrissement.
Et montez avec moi à bord d’une 308 CC, fermée. Mais montez à l’arrière, surtout si vous mesurez plus de 1,70 m. Alors sans doute vous sentirez-vous naturellement à l’étroit. Alors sans doute, à bord de cet unique « cabriolet » à l’heure actuelle disponible au catalogue de la marque Peugeot (j’en oublierais presque le 207 CC…), votre tête touchera-t-elle le pavillon, heureusement suffisamment échancré pour vous permettre d’avoir la tête dans les étoiles, à défaut dans un simple ciel. Alors vous finirez bien par détourner votre regard, lequel se fixera pile sur les points d’articulations sommairement masquées du toit gigantesquement ouvrant. Et vous songerez à PSA, à toutes ces personnes qui composent ce groupe. A toutes ces personnes qui feront que là, tout de même, vous roulez dans un véhicule somme toute agréable, capable de vous faire goûter aux joies d’être transporté cheveux au vent, capable alors de vous faire oublier, même, la sonorité dans l’absolu (celui que vous aura enseigné l’école péripatéticienne) non envoûtante du 2,0 litres HDi de 136 ch entraînant l’attelage. A ce moment précis, votre regard sera encore volage, fixant dorénavant le dos de l’impressionnant siège posé devant vous. Là, vous songerez au pétrole, vous songerez à Pasolini, vous songerez à l’Afrique, vous songerez à nouveau à PSA et à l’ensemble des personnes qui composent de par le monde cette entreprise. Vous ne saurez pas où et quand le voyage s’arrêtera. Vous jetterez alors un regard par la fenêtre et ce sont les feux d’un camion estampillé SVA qui vous éblouiront.
A demain, même heure, même endroit.
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