Sinon, il est bien 22 heures, et c’est l’heure alors.
Il arrive, rarement, que Alain Badiou écrive le mot « voiture » dans ses écrits. Je vous propose un extrait où le mot apparaît. « Finalement, le gardiennage du réel c’est tout cela ; philosophiquement, c’est repérer les zones de calme. Le principal aujourd’hui, ce n’est pas le repérage des zones de tempête, ce qui fut le cas à une autre époque, mais c’est le repérage des possibilités de zones de calme avec une immanence suffisante pour que l’on échappe à la temporalité générale. Car le courage, c’est toujours celui de ralentir, de ne pas accélérer ; ce n’est pas le courage de la vitesse déchainée, c’est celui du ralentir, de la temporalité étirée. Et par conséquent, aussi, le courage d’une certaine indifférence à la nouveauté fallacieuse. Et ce n’est pas si facile que cela, parce que la nouveauté fallacieuse est ce qui nous est proposé immédiatement comme seul enjeu véritable de l’existence ; être dans la nouveauté fallacieuse quelle qu’elle soit, depuis le nouveau modèle de voiture, jusqu’à la dernière version de ceci ou de cela (…) ».
Pas la peine d’en conclure, à la lecture de cet extrait d’un colloque intitulé Alain Badiou Esthétique et philosophie (éd. Musée d’art moderne de Saint-Etienne Métropole) que Alain Badiou ne devrait guère porter en estime nos MC. Pour tout le reste (et la philosophie de Badiou s’y intéresse beaucoup), la discussion se poursuivra ci-dessous.
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