Le Mitsubishi (Fuso) Canter a été revu en profondeur en 2006, notamment avec l’adoption de nouvelles motorisations. Sur le marché du VO, gagne également à être reconnu. Focalisons-nous, après avoir découvert la dernière génération du Canter, sur la précédente…
Fabriqué en Europe (au Portugal pour être précis), le Canter bénéficie de la force du réseau Mercedes utilitaires. Le réseau à l’étoile semble enfin croire au potentiel de ce modèle qui a vu ses ventes progresser.
En 2005, le Canter a profité d’un remodelage de la cabine destiné à en accroître le confort (nouvelle commande de boîte au tableau de bord, ressorts à lames plus longs, habitabilité accrue). Fidèle à l’architecture japonaise (à savoir un châssis séparé de type échelle, une monte arrière jumelée et une vraie cabine avancée), le Canter présente un porte-à-faux avant réduit, cela au grand bénéfice de la compacité et, donc, de la maniabilité. La largeur de cabine est au choix du client : il existe une version étroite (1,70 m), ou une version large (2 m hors-tout) qui situe alors le Canter entre les Nissan Cabstar et Atleon. Fort logiquement, le confort de cabine se situe entre ces deux rivaux. L’équipement est très satisfaisant puisque le volet sur échappement, comme le siège suspendu sont de série. Les contrôles de routine (lave-glace et liquide de freins) peuvent se faire de l’habitacle sans avoir à ôter ou lever quoi que ce soit. La qualité des plastiques, tout comme celle des sièges est correcte, sans plus. La consommation, en plateau benne, sur un parcours varié, ressort à 10,5 litres. Une performance honorable à mettre au crédit du bon accord moteur-boîte. Si sa démultiplication est bien adaptée aux caractéristiques du moteur, on restera plus circonspect sur la qualité de la commande. La boîte 6 vitesses est réservée aux modèles de plus de 3,5 t de PTAC. Si le moteur fait preuve de bonne volonté, ne comptez pas faire des miracles sur autoroutes : 125km/h est un maximum, mais il est atteint facilement et avec des égards pour les oreilles des passagers. Une performance méritoire sachant que le moteur ne bénéficie d’aucune sophistication particulière (injection indirecte même si la suralimentation a droit à un échangeur).
L’accès au moteur, une fois la cabine basculée est aisé. En roulant, la présence de l’essieu avant rigide est un peu plus sensible qu’à bord du Renault Mascott mais la direction est très douce. Le rayon de braquage est très satisfaisant. Le Canter était proposé en châssis simple ou double cabine, Mercedes-Benz France ayant développé pour ce modèle une grande variété de modèles carrossés « prêts-à-rouler ».
Sur le plan de la fiabilité, le Mitsubishi Canter n’a pas toujours été exemplaire. Les premières fabrications, à l’époque distribuées dans le réseau Volvo Trucks souffraient de divers problèmes mécaniques. Tout s’est arrangé avec le temps et à partir de 2002 le modèle était fiabilisé. Dorénavant, tout l’après-vente est assuré par Mercedes-Benz, même pour les véhicules anciennement vendus par Volvo Trucks. Connu pour sa robustesse, ce véhicule est souvent soumis à la surcharge : vérifiez donc bien l’état du châssis, des lames de ressorts et des amortisseurs.
NB: En photo, la dernière génération du Canter.
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