Ce mois d'août, de nombreux touristes viennent admirer le Mont-Saint-Michel, le monument inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco. Ce célèbre site va connaître des travaux de désensablement afin d'améliorer la qualité de la visite. François-Xavier de Baulincourt, directeur général du syndicat mixte maître d'ouvrage des travaux entamés il y a un an, a indiqué : "L'ambition claire, nette et affichée du projet est de lisser la charge des visites. La gestion des marées va changer avec ce barrage, donc le Mont va être entouré d'eau trois fois plus souvent qu'aujourd'hui et à des horaires variables. Nous espérons ainsi attirer les visiteurs en dehors des jours de grande fréquentation, correspondant souvent aux jours de grandes marées. Le fait de reculer le parking et d'ajouter le pont promenade et le belvédère va diluer le nombre des visiteurs. Il peut y avoir cinq millions de visiteurs au Mont dans des conditions plus confortables pour tout le monde, au lieu des trois millions d'aujourd'hui."
Pour parvenir sur le site, les visiteurs doivent aujourd'hui affronter les embouteillages de l'été pour atteindre le parking puis la cohue des piétons pour entrer dans le village : beaucoup renoncent à atteindre l'abbaye située au sommet du rocher assailli par plus de 3 millions de personnes tous les ans. Les gendarmes essayent de réguler le flux des piétons en instaurant des sens de circulation dans l'étroite ruelle bordée de commerces qui mène au sommet.
Suite à une dizaine d'années d'études et de concertations, les travaux visant à rendre son caractère insulaire au Mont-Saint Michel ont débuté en juin 2006 avec la construction d'un barrage sur le Couesnon, la rivière qui se jette dans la baie. L'ouvrage, qui sera surmonté d'un belvédère, est censé faciliter, grâce à un effet de chasse d'eau, l'élimination des sédiments accumulés autour de l'îlot année après année. Le projet prévoit la destruction de l'actuelle route-digue d'accès au Mont et son remplacement par un pont-passerelle. Une fois les travaux terminés, à l'horizon 2012, le stationnement se fera dans un parc paysager doté de bâtiments d'accueil et situé à deux kilomètres des remparts de la cité médiévale. Aujourd'hui, ce sont 15 hectares de grèves et de prés salés situés en contrebas de la digue qui font office de parc de stationnement. Enfin, la navette qui circulera entre le rocher et le parc de stationnement devrait aussi permettre de lisser la fréquentation. Selon François-Xavier de Baulincourt, il y aura une modulation tarifaire afin d'inciter les gens à venir en dehors des périodes de pointe. Il y aura également des projets d'aménagement du territoire destinés à développer le cyclotourisme ou la mise en place d'une desserte ferroviaire.
Source : AFP Photo : italiq-expos.com
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